Le scrutin relatif aux dernières sénatoriales a été qualifié par le Monima de Monja Roindefo comme un … « viol » du choix des électeurs et d’où la requête d’annulation des résultats de vote déposée à la Haute Cour Constitutionnelle à Ambohidahy, hier. Selon le parti Monima, des anomalies et irrégularités sont apparues avant et lors du scrutin et des témoignages recueillis ainsi que des preuves ont été versés dans ce dossier. Des ministres, chefs de région, chefs de districts ont réuni les  grands électeurs dans les bureaux administratifs en leur donnant un choix clair : « Soit vous votez Hvm, soit vous serez remplacés par des Pds et ce, tout de suite après le scrutin. Ceux qui n’obéiront aux consignes de vote, ne bénéficieront pas des subventions étatiques et seront interdits de projet de développement. Nous prendrons en charge vos frais et tous seront payés avant le scrutin si vous acceptez ».

A l’Hôtel Runmal de Sakaraha, une autorité sanitaire de la région de l’Atsimo Andrefana a distribué un premier jet de … motivation de l’ordre de 100 000 ariary la veille des élections et a promis le double pour les frais de déplacement pour le lendemain en spécifiant avoir entre ses mains les décisions de nominations des nouveaux Pds. Et le jour du scrutin, des imprimés de consigne de vote déjà codifiés étaient distribués afin de tracer le choix de chaque grand électeur. En somme, le système est malin et l’engagement a donc dû être personnel.
La loi électorale est ainsi complètement bafouée puisque selon l’article 133 « sur l’utilisation des biens publics ainsi que des prérogatives de puissance publique à des fins de propagande électorale, entraîne l’annulation des voix éventuellement obtenues par la liste de candidats mis en cause dans les localités où l’infraction a été constatée, sans préjudice de l’application des peines prévues à l’article 148 à l’endroit des personnes auteur de l’infraction ». D’où donc cette requête.

J.L.R