« Diabe » pour les îles « éparses » – Le général Florens fait peur !
Jeudi dernier, les dirigeants du pays avaient décidé de lancer un avertissement à ceux qui auraient voulu gâcher la cérémonie de présentation de vœux et la publication des résultats des élections sénatoriales. Pour ce faire et comme à leur habitude, ils ont fait appel aux services du commandant de la Circonscription Inter Régionale de la Gendarmerie Nationale pour la faritany d’Antananarivo : le Général Florens Rakotomahanina. Ce dernier est apparu dans plusieurs journaux télévisés pour mettre clairement en garde les citoyens souhaitant organiser des attroupements populaires sans en avoir eu une autorisation préalable. Aujourd’hui, il faut reconnaître que sa menace a été plus qu’éloquente dans la mesure où, samedi dernier, jour prévue du « diabe » dans le cadre de la revendication des îles « éparses », peu de personnes ont répondu à l’appel du « Hetsika Madagasikara miaro ny nosy malagasy ». En ce début d’année, il faut donc comprendre que la majorité de la population n’a pas le temps d’être patriote à cause, tout simplement, des difficultés au quotidien. Par ailleurs, personne n’a envie d’avoir des embrouilles avec des éléments des forces de l’ordre qui n’hésitent pas à user des bombes lacrymogènes, à passer à tabac sans oublier le petit coup de matraque électrique. Au final, il ne faudrait pas s’étonner du calme relatif de samedi dernier pour la simple raison que la majorité de la population a peur de se frotter aux hommes du Général Florens Rakotomahanina.
Rajaonah Andrianjaka rate son coup
Le leader du parti politique Otrikafo est un fervent nationaliste et le prouve à maintes reprises avec ses discours qui s’opposent clairement à la politique antipatriotique des dirigeants. Depuis la déclaration de l’ambassadrice de France dans le dernier trimestre 2015 soulignant que les îles éparses appartenaient à la France, Rajaonah Andrianjaka s’est mis au devant de la scène, mais comme s’il voulait prouver quelque chose. Samedi dernier, ce dernier a donc été présent même si la majorité de la population n’était pas au rendez-vous pour marcher à ses côtés. Les éléments du Général Florens Rakotomahanina, qui avaient quadrillé Ambohijatovo au petit matin, n’ont pas tardé à le repérer en indiquant que sans autorisation en bonne et due forme, celui-ci devrait être appréhendé. Le leader d’Otrikafo n’est pas censé l’ignorer mais contre toute attente, ce nationaliste a continué à insister et même à provoquer les forces de l’ordre à son arrestation. Les journalistes reporters d’images ont tous été d’avis que Rajaonah Andrianjaka voulait que son arrestation soit immortalisée pour faire la une de tous les journaux. Il aurait pu réussir son coup si les forces de l’ordre ne l’auraient pas lâché à temps quand les photographes sont apparus. Après cette brève altercation mise en scène, un gradé a laissé entendre que l’arrestation de Rajaonah Andrianjaka aurait déjà été effective si les journalistes n’étaient pas là.
Laza Marovola