Les responsables au sein du ministère des Travaux publics mais aussi ceux de la Commune Urbaine d’Antananarivo ont été maintes fois pointés du doigt à cause de l’état lamentable des infrastructures routières dans la Capitale et ses périphéries. Avec l’arrivée de la période de pluie, d’autres problèmes s’y ajoutent et, au fur et à mesure que les travaux retardent, la détérioration s’accroit. Pour le moment, certaines personnalités ou de simples entrepreneurs qui utilisent quotidiennement les rues d’Antananarivo ont tenté de limiter les dégâts en travaillant de concert avec les habitants des quartiers concernés. C’était le cas de la route reliant Ambatoroka à Ambohipo.

D’un autre côté, le ministère a annoncé une réhabilitation prochaine de toutes les chaussées détériorées de la Capitale. Les travaux devraient commencer d’ici peu, mais selon les informations obtenues, les routes ne devraient être praticables que dans deux mois environ. En attendant, tout le monde souffre, même ceux qui ont pris l’habitude de faire des trajets importants à pied, histoire de gagner de précieux temps pour leurs courses  tout en maintenant une santé de fer. Il n’y a pas que la chaussée qui sont dans un état déplorable mais un peu partout dans la ville, les trottoirs ont tout simplement disparu puisqu’occupés par les marchands sinon devenus parkings pour les voitures. Obligés de descendre sur la chaussée, les piétons empêchent en même temps la fluidité de la circulation et au moindre heurt entre ces derniers et les voitures, c’est la justice populaire qui plane. Bref, tout le monde est perdant dans cette histoire, sauf évidemment les tenants de pouvoir qui eux, n’ont pas peur de rouler à tombeau ouvert.

Vahatra Ny Aina