L’Etat malgache par le biais du ministère de l’Eau de l’assainissement et de l’hygiène, jette l’éponge sur sa participation dans l’enlèvement des ordures de la capitale. Après l’opération coup de poing, la ministre Ndahimanajara Johannita a déclaré à la presse qu’elle a envoyé une lettre d’interpellation à Lalao Ravalomanana, maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et présidente du conseil d’administration du Service autonome de maintenance de la ville d’Antananarivo (Samva) ainsi qu’à Serge Ratsimbazafy, directeur général de cet organisme rattaché.

Normalement, le budget pour le ramassage des ordures doit être mensuellement versé par la CUA au Samva par le biais de la redevance de collecte et de traitement des ordures ménagères (ROM). La Jirama doit également payer la redevance sur l’assainissement. La totalité de ces redevances devra atteindre entre 130 millions d’Ariary et 200 millions d’Ariary. Pourtant, une source auprès de la CUA avance que la municipalité demeure dans l’incapacité de payer  la ROM à cause d’une mauvaise gestion financière interne. Lalao Ravalomanana a déjà affiché son intention de récupérer le Samva pour pouvoir le contrôler.  Avec ce passe-passe entre le ministère de l’Eau et la municipalité, la capitale risque une fois de plus de sombrer sous les montagnes d’ordures en cette période de très forte pluie. Pour rappel, l’Etat a déjà promis une aide de 56 millions d’Ariary mensuel pour le Samva.

De son côté, Lalao Ravalomanana a  annoncé qu’elle a la capacité de gérer ce problème de ramassage d’ordures et l’assainissement. Avec l’abandon de Ndahimananjara Johannita, c’est l’occasion pour le maire de montrer son efficacité ou son incapacité.

Dominique val