Face à la polémique sur la couleur suspecte de l’eau du robinet, des membres du gouvernement ont fait une descente, hier,  pour constater de visu le fonctionnement du système de production de l’eau courante à  Mandroseza. Le premier ministre Jean Ravelonarivo a crédité, que l’eau de la Jirama est buvable même si  elle est d’une couleur jaunâtre. Pour appuyer sa déclaration,  le chef du gouvernement a précisé que « les laboratoires de la Jirama et de l’Institut Pasteur réalisent au moins six analyses par jour sur plusieurs endroits comme Soanierana, Ivato ,  Alasora, … et il est prouvé par un procès-verbal que l’eau distribuée aux tananariviens n’est pas insalubre ». Le ministre de la santé publique Lalatiana Ramananarivo a également rassuré tout le monde que l’eau courante n’apportera aucun risque pour la santé.

Impact de l’environnement
Le Directeur Général de la Jirama a tout simplement infligé la couleur jaunâtre de l’eau comme dûe à la dégradation de l’environnement et à la vieillesse des infrastructures.   Pourtant, dans la réalité, les consommateurs constatent et ont des preuves irréfutables, de la présence de boue dans l’eau du robinet.  Par contre, le numéro « Un » de la Jirama a avoué l’incapacité de cette entreprise d’Etat à assurer convenablement le besoin en eau de la capitale. C’est, en quelque sorte, la cause des fréquentes coupures dans plusieurs quartiers de la ville.  En somme, les  dirigeants refusent d’admettre qu’il y a un problème de production au niveau de la Jirama. Reste à savoir si la descente d’hier apportera une quelconque amélioration sur la prestation de service dans la distribution d’eau.

Dominique Val – Mickael Marino