L’année commence mal pour la compagnie nationale en charge de la distribution de l’eau et de l’électricité si elle a déjà fini l’année avec des grèves et autres critiques relatives à sa mauvaise gestion. Si toutes ces « anciennes » affaires ont été classées en douce par divers responsables étatiques, la Jirama n’est pas sorti de l’auberge à cause de la mauvaise qualité de l’eau coulant du robinet. Même si le ministre de la Santé et le premier ministre tentent de prouver le contraire, la majorité des usagers peuvent constater que l’eau est boueuse et porteuse de maladie. Mais aujourd’hui, un tout autre problème est mis en avant et il remet en cause l’intégrité de tous les employés de la Jirama. Hier, un habitant d’Ambohipo s’est plaint des malversations de certains agents venus à son domicile pour noter et relever la consommation affichée par le compteur. A cette occasion, le dit agent a affirmé que les factures des mois de février et mars 2015 n’ont pas été payées sans donner plus d’explication.

Situation anormale
Pris de court, l’habitant d’Ambohipo n’a pas retrouvé les reçus prouvant le contraire et l’agent de la Jirama a coupé le compteur via l’interrupteur tout en menaçant de revenir avec d’autres agents qualifiés pour couper définitivement l’arrivée d’électricité. En cherchant des explications à la Jirama Ambatonakanga, cet habitant d’Ambohipo est revenu bredouille.  D’autres agents sont revenus chez lui pour lui indiquer que la facture du mois de Novembre n’a pas été payée et en conséquence, couper définitivement le courant. Pourtant, après vérification, cet habitant d’Ambohipo payait toutes ses factures à temps et n’a donc plus eu de choix que de contacter un responsable de la compagnie. Hier, le directeur de la communication a pu être joint par téléphone et ce dernier a souligné que cette situation n’était pas du tout normale. Par ailleurs, il a de suite promis d’envoyer des agents qualifiés pour rétablir le courant dans la soirée. En d’autres termes, la mésaventure de cet habitant d’Ambohipo indique clairement que certains agents de la Jirama tenteraient de racketter la population en prétextant des factures impayées.

Laza Marovola