Massif de Tsaratanàna – Découverte de 2 nouvelle espèces de grenouilles
Des chercheurs européens ont trouvé deux nouvelles espèces de grenouilles, Rombophryne ornata and Rombophryne tany, sur l’île de Madagascar. L’an dernier, une mini grenouille et une grenouille venimeuse étaient découvertes. Aujourd’hui, on souhaite la bienvenue aux Rombophryne ornata et Rombophryne tany, deux nouvelles espèces détectées par des chercheurs européens sur le sol de Madagascar. C’est plus précisément dans le massif de Tsaratanàna, l’une des plus hautes montagnes de l’île, qu’elles ont été trouvées. Il abrite plusieurs espèces indigènes, mais elles sont peu à être connues des scientifiques, car l’endroit est très difficile d’accès. Elles sont d’ailleurs menacées car, dans cet endroit isolé, les forêts sont fragmentées. « Ces montagnes abritent de nombreuses espèces et sont rarement visitées par les chercheurs, parce qu’il n’y a pas de routes et peu de chemins pour en redescendre » a confirmé David Vieites, l’un des auteurs de cette étude (publiée dans le journal Herpetologica) et scientifique au Musée National des Sciences Naturelles National de Madrid, dans un communiqué. D’après leur morphologie, leur génétique, et les bruits qu’elles émettent, les chercheurs ont conclu que ces nouvelles espèces de grenouilles étaient uniques.
Elles possèdent des épines
Rombophryne ornata a une couleur rougeâtre, ce qui la diffère des autres grenouilles. Elle possède des épines sur ses orbites, une tâche noire entre les yeux et sur le dos. En revanche, Rombophryne tany ne possède pas de caractéristiques qui la distinguent fortement des autres espèces, c’est pourquoi les scientifiques devront effectuer une analyse génétique. Comme pour la première espèce, on retrouve des épines sur ses orbites. Leur découverte est d’autant plus incroyable qu’elles vivent sur le sol forestier au milieu des feuilles mortes, ce qui ne les rend pas facilement détectables. Reste à espérer que la zone dans laquelle elles se trouvent « restera intacte pendant une longue période » car, comme l’explique le chercheur, « la découverte de cette espèce prouve la richesse de la biodiversité dans les forêts tropicales qu’il reste à découvrir avant qu’elles disparaissent rapidement à cause de la déforestation ».