Lundi noir du 26 janvier 2009 – « Rajoelina et Ravalomanana sont responsables »
A l’approche de ce macabre anniversaire, les opérateurs économiques concernés par l’évènement du lundi noir refont surface en mettant les protagonistes devant leur responsabilité. « Nous ne sommes pas toujours arrivés à s’en sortir, c’est-à-dire que nous sommes toujours endettés jusqu’à maintenant si beaucoup d’entre nous sont complètement ruinés», a déclaré le gérant d’une société ayant plusieurs locaux au Suprême Center d’Andravoahangy. Tous pointent du doigt l’homme fort de la transition et l’ancien président de la république comme étant à l’origine de leur malheur. Effectivement, on se rappelle que ce dernier a donné aux forces de l’ordre l’injonction de ne pas bouger et de rester bien au chaud dans leurs casernes tandis que la ville était en feu et la foule saccage tout sur leur passage. D’un autre côté, beaucoup interprètent le geste de « tso-drano » d’Andry Rajoelina comme un signal de départ pour le pillage général d’autant que la bande de malfaiteurs était bien organisée.
Bien et gagne-pain
« Actuellement, ces deux personnalités sont bien tranquilles dans leurs coins respectifs et pourtant chacune d’entre elles nous a promis de l’aide et notamment de remettre très vite sur les rails nos activités économiques. 7 ans après, rien n’a été initié et personne n’a été indemnisé. Pire et nous prenons cela comme une insulte, Ravalomanana et Rajoelina continuent de travailler comme si de rien n’était. Nous aussi, nous avons envie de tourner la page et notre malheur n’a que trop duré, ainsi nous lançons un appel au pouvoir actuel pour y mettre fin et se pencher sur notre cas », a continué l’opérateur en question.
En tout cas, beaucoup d’entre eux vont passer une journée difficile, mardi prochain d’autant que Marc Ravalomanana vient cette semaine d’annoncer sa ferme candidature pour l’élection présidentielle de 2018 si Andry Rajoelina l’a, lui aussi, confirmée, il y a peu de temps. Pour ces opérateurs économiques délestés de leurs biens et gagne-pain lors du lundi noir du 26 janvier 2009, on est tout simplement en train de « remuer le couteau dans la plaie » !
J.L.R