Bien que Jean Max Rakotomamonjy, président national, a essayé d’étouffer les conflits internes au sein de son parti, le conseil d’orientation du Leader Fanilo a choisi de rendre public leurs différends. Cette structure, qui s’est transformé en conseil de discipline, a décidé de remplacer les membres du bureau national de coordination par les membres fondateurs encore en activité. Il a, ainsi, fait savoir que la mise en place du nouveau bureau provisoire devra se tenir dès la fin de cette semaine. En ce moment donc, le Leader Fanilo se divise en deux groupes dont le premier est composé des « élus » du parti (maires, sénateurs et députés), tandis que le second est constitué du reste dont le conseil d’orientation et les membres fondateurs.

Dangereuse alliance avec le Hvm

Tout a commencé lorsque l’épouse de l’actuel président du bureau national, Jean Max Rakotomamonjy, a été élue sénateur dans la province d’Antsiranana au nom du parti, sans pour autant être un membre. Constatant cette irrégularité, le conseil d’orientation a publié un communiqué indiquant la suspension de certains membres du parti impliqués dans cette affaire. Quelques jours plus tard, les concernés, appuyés par les autres membres du bureau national, ont tenu une conférence de presse pour démentir les faits, et tenter d’essayer de calmer la tension au sein du parti. Mais force est de constater que les accords à l’amiable n’ont pas abouti.

Le rapprochement suspect des élus du Leader Fanilo avec le régime Hvm demeure la première cause de ce déchirement interne du parti. A part le rôle important, joué par le président de l’Assemblée nationale pour étouffer les bras de fer entre les députés et les membres du gouvernement, le résultat des sénatoriales à Antsiranana a largement prouvé l’existence d’une complicité entre les grands électeurs Hvm et le Leader Fanilo.  Malgré sa place privilégiée à la tête de l’Assemblée nationale, le surnommé « Big Max » n’a pas pu conserver la solidarité des membres du Leader Fanilo.

Vahatra Ny Aina