La commune urbaine d’Antananarivo (Cua) se focalise sur les coopérations multilatérales. Depuis son arrivée à l’hôtel de ville, le nouveau maire priorise les audiences avec les représentants diplomatiques. En même temps son mari, qui est à la fois son émissaire, effectue sans cesse des voyages à l’étranger, au nom de la municipalité d’Antananarivo. Le développement de la capitale ainsi que la réalisation des promesses du maire dépendent alors des  partenaires étrangers. Le Japon a déjà affiché son intention de contribuer à la réalisation de nouvelles infrastructures pour la ville. L’Israël a également annoncé son intérêt pour l’adduction d’eau potable, l’éclairage public ainsi que l’éducation de base. D’autres pays tels que la France, les Etats unis, la Chine, et l’Allemagne ont déjà été contactés par le maire de la ville. Avec cette horde de partenaire, la Cua risque de devenir un gâteau à distribuer à tous les bailleurs susceptibles de verser quelques dizaines de milliers de dollars pour réaliser les promesses du maire. Ce dernier, qui se cache derrière la faillite financière au sein de la municipalité, ne fera que se soumettre aux caprices des bailleurs et d’attendre le déblocage des financements. Un risque grave, puisque les partenaires étrangers ne respectent que très rarement leurs promesses et leurs engagements. Le régime Rajaonarimampianina connait bien cette amère expérience qui est actuellement, à la source de la pauvreté extrême du pays. Durant ces deux ans au pouvoir, l’équipe du Hvm est encore dans le stade d’attente de financement pour débuter les projets de développement du pays.

Dominique Val