Depuis la fin du mois de septembre 2015, Neny, la candidate du Tiako I Madagasikara a officiellement pris les commandes de la Commune Urbaine d’Antananarivo après avoir forcé les portes et la main de l’ancien Pds. Déjà à cette période, Lalao Ravalomanana de son vrai nom a déjà été catalogué comme étant une vraie casse-pieds de première classe bien que tout cela ait été orchestré par son époux, le laitier et self-made-man d’Antsirabe. Aujourd’hui, la première femme élue maire de la Capitale ne s’est pas assagie et a même déclenché une avalanche de critiques venant des conseillers municipaux de l’opposition, de la majorité des médias, des marchands ambulants et aussi des simples citoyens. En cause, la dictature du nombre appliquée par son équipe, la volonté d’emprunter 60 milliards d’ariary, l’absence de solutions concrètes pour les marchands, la fuite de responsabilité par rapport à l’enlèvement des ordures et l’absence de projets clairs pour l’assainissement et l’embellissement de la Capitale. Hier, le Premier ministre a convoqué le ministre de l’Eau, le directeur du Service Autonome de la Maintenance de la Ville d’Antananarivo et le maire de la Cua pour essayer de trouver des solutions relatives à la gestion des ordures, mais comme à son habitude, Lalao Ravalomanana a brillé par son absence. Plus précisément, elle n’a envoyé ni une lettre d’excuse ni un représentant. Inutile d’être très intelligent pour comprendre qu’elle se fout complètement de l’invitation de Mahazoarivo mais aussi des ordures de la ville d’Antananarivo.

Changement obligatoire

L’attitude et le comportement de Lalao Ravalomanana est tout à fait normal en tenant compte du fait qu’elle n’est que la marionnette de son époux qui n’a pas caché son souhait de revenir à la tête du pays avant 2018. Historiquement, quand ce dernier a été maire de la Capitale, la population s’est soulevé et l’Amiral a été obligé de s’exiler dans l’Hexagone. Aujourd’hui, il a une chance et une opportunité de rééditer son exploit d’autant plus que la majorité de la population sait très bien que Marc Ravalomanana va toujours jusqu’au bout de ses ambitions et autres projets politiques en ayant recours à tous les moyens possibles. La menace qui pèse actuellement sur le régime n’est donc pas factice et doit même être prise très au sérieux pour la simple raison que si Lalao Ravalomanana continue de faire des tananariviens mécontents, la situation peut empirer du jour au lendemain. La seule issue pour les hommes au pouvoir reste donc l’éviction de la candidate du Tim pour laisser la place à un Pds qui sera un peu plus responsable d’autant plus qu’hier, la maire de la Capitale a offensé le Premier ministre en refusant son invitation.

Laza Marovola