Kidnapping d’Arnaud et d’Annie – Un magistrat de Toamasina arrêté par la Brigade criminelle !
Nouveau développement dans l’affaire de kidnapping des enfants d’Arland Ramialison : un magistrat travaillant à la Cour d’Appel de Toamasina a été arrêté par la Brigade criminelle d’Antananarivo hier vers 15 heures ! Il a été convoyé de suite par voie terrestre vers la Capitale et son arrestation a bel et bien été autorisée par le ministre de la Justice et par la Cour suprême.
Il s’agit d’un magistrat travaillant à la Cour d’appel et cueilli à son domicile par les limiers de la Brigade criminelle d’Antananarivo vers 15 heures de l’après-midi. R.J a fait l’objet d’une arrestation quelques jours après celle de l’autre cerveau de l’affaire du nom de Lejo qui, lui a été épinglé à Farafangana le 11 janvier dernier. Apparemment, ceux qui sont soupçonnés d’avoir pris part à cette affaire se trouvent un partout dans l’île puisqu’on se rappelle que le dénommé Fredo, tué par les forces de l’ordre, s’est terré dans la petite île de Sainte-Marie. Selon des sources, le juge R.J est ramené dare-dare vers la Capitale par voie terrestre et sa première comparution devant la Cour criminelle ordinaire pourrait avoir lieu dès demain. Si on en fie à cette dernière information, son dossier apparaît déjà comme ficelé d’autant les instances supérieures de l’appareil judiciaire, à savoir le ministre de la justice et la Cour suprême ont donné leur accord pour son arrestation.
Coup de téléphone
Pour rappel, Arnaud, 17 ans, et Annie, 14 ans ont été kidnappés le 23 novembre 2015 et au départ, la rançon exigée s’élevait à 4 millions d’euros, une somme qui ne court pas les rues, et même les banques primaires de Toamasina. Ces adolescents sont les enfants d’un opérateur économique travaillant dans la filière de bois précieux. Annie a été retrouvée morte assassinée et a été violée d’abord, peu avant Noël de l’année dernière mais Arnaud a retrouvé la liberté après 50 jours de captivité. Cette affaire a défrayé la chronique et les méthodes de recherche des forces de l’ordre ont été mises en cause par la population. Finalement, c’est un simple citoyen qui a donné la bonne information et beaucoup ont pensé que l’affaire va s’arrêter là. Deux jours après, un premier cerveau de l’affaire a été tué par les forces de l’ordre comme nous l’avons mentionné supra, puis un deuxième a été pris dans les filets dans la capitale de la Région Atsimo Atsinanana. Et selon des indiscrétions, ce sont des coups de téléphone qui relient ce dernier au juge R.J.
Mais apparemment, cette affaire ne risque pas d’en rester là et on chuchote d’autres arrestations dans quelques milieux très prochainement, ce qui fait retourner tous les regards vers le syndicat des magistrats de Madagascar qui s’est dernièrement montré très critique envers la presse.
J.L.R