Dans le temps, être nommé Secrétaire général du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (ou FFKM) c’est se faire un nom. Nos souvenirs nous rappellent les Josoa Rakotonirainy, Rémi Ralibera et bien d’autres… ces grandes figures constituaient des poids lourds du paysage cultuel et sociopolitique malgache. Actuellement, ce poste serait-il réduit au second plan ? Ou deviendrait-il négligeable ? Pourtant, le FFKM fait de nos jours l’objet de critiques souvent acerbes émanant de ses détracteurs, et est un peu délesté de son hégémonie d’antan.

Contre toute attente, lors du dernier congrès de cette entité qui s’est déroulé en novembre dernier à Antsiranana, l’élection du titulaire pour assumer cette charge n’a pas abouti à la nomination d’un nouveau SG. Les deux candidats présentés respectivement par la FLM (55 voix) et la FJKM (53 voix) n’ont pu obtenir la majorité de deux tiers, ratio défini dans le texte. Par la suite, aucun accord ni arrangement, bien moins un compromis… n’a été trouvé. Aussi, le Pasteur Miha Jean Michel, qui est candidat à sa propre succession, est astreint à faire la passation au Bureau central (Foibe), notamment aux chefs d’Eglises, faute de reconduction à ce poste. Depuis, le FFKM n’a pas de Secrétaire général.

Une chose est certaine, cette vacance de poste, souhaitons-la éphémère, constitue une sorte de vide juridique. Espérons que ce n’est pas un vide spirituel, et que dès dimanche prochain, où le Pasteur Lala Haja Rasendrahasina va passer le flambeau au Révérend Dr Modeste Rakoto Endor, cette carence va bientôt être comblée. Autrement, les commentaires pourraient pleuvoir de tous côtés !

Solo R.