Le déplacement du Président de la Transition en Tanzanie afin de rencontrer le Président de la République Unie de Tanzanie et de l’organe politique de la défense et de la coopération sécuritaire de la Sadc, Jakaya Mrisho Kikwete, a débouché vers un résultat positif. La question de la candidature d’Andry Rajoelina sera connue avant la fin de l’année, annonce un communiqué conjoint entre les deux Présidents et rendu public par la présidence de la Transition.
« Les deux chefs d’Etat se sont entendus sur la nécessité de  poursuivre les consultations auprès des partenaires concernés afin de conclure sur la question avant la fin du mois de décembre 2012 ». Telle est la principale teneur du communiqué conjoint de la rencontre entre le Président de la Transition Andry Rajoelina et le Président de la Tanzanie Jakaya Mrisho Kikwete. Les discussions se sont déroulées dans une atmosphère cordiale et fraternelle et un progrès considérable a été atteint.
La fixation de cette date limite fait suite au rappel du résultat de la rencontre entre l’ancien Président Marc Ravalomanana et le président de l’organe. En effet, suite à cette rencontre du 10 décembre dernier, l’ancien homme fort du pays chassé par la révolution orange a annoncé à travers une conférence de presse son retrait de la course à la magistrature suprême, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. Or, quelques jours auparavant, il a encore annoncé à ses partisans sa ferme détermination à rentrer au pays et sa candidature pour le 8 mai 2013.
Quoi qu’il en soit, le Président de la Transition Andry Rajoelina a insisté que le dernier mot lui appartient. En marge de la cérémonie d’inauguration du Stade Maki à Andohatapenaka, le numéro Un de la Transition a précisé que la décision lui appartient personnellement et qu’il lui revient de faire le bon choix pour le peuple, sa candidature ou non. Il a rappelé qu’en ce qui concerne les conditions d’éligibilité, la Constitution est claire. Seuls ceux qui peuvent remplir ces conditions peuvent se présenter, le calendrier électoral sera maintenu coûte que coûte.
Encore une fois, les acteurs concernés jouent la montre. La communauté internationale attend en effet une décision claire le plus rapidement possible ainsi qu’un accord politique entre les deux principaux protagonistes de la crise. Le Groupe International de Contact se réunira incessamment, vers le mois de janvier, pour prendre des décisions sur cette crise qui mine la Grande île depuis plus de 3 ans.

Recueillis par Boaza