Leader Fanilo – Le nouveau bureau mis en place
C’est officiel : Jean Max Rakotomamonjy est suspendu du parti Leader Fanilo. Selon le bureau national de coordination provisoire mis en place hier, l’équipe de l’ancien bureau ne peut plus représenter le parti et ce sont les statuts même qui le confirment. Selon Alphonse Randrianambinina, porte-parole, certains membres n’ont pas respecté la vision du parti qu’il a fallu prendre des mesures. « Nous n’acceptons pas que des membres salissent le nom du parti en se lançant dans de mauvaise pratique politique. C’est en effet une des raisons qui a poussé les membres à prendre cette décision », a souligné ce dernier. Le sort de l’ancien président national du parti sera décidé lors du conseil national qui aura lieu dans les semaines à venir. «Le conseil national tranchera s’il peut encore rester parmi nous ou non », poursuit-il. Et ce bureau provisoire est chargé d’organiser le conseil national durant lequel les membres permanents du nouveau bureau seront élus.
Décision injuste
Pour les membres, Jean-Max Rakotomamonjy a trahi le parti en votant pour la motion de déchéance. « Le Leader Fanilo fait partie de ceux qui ont renforcé la majorité présidentielle, ainsi la décision de ce dernier n’est nullement justifié », explique-t-il. Le fait de ne pas partager le même point de vue et d’avoir contesté l’inefficacité du gouvernement a donc coûté cher à l’actuel président de l’Assemblée nationale qui aurait dû faire comme tous les autres : fermer les yeux et cautionner les magouilles et l’égoïsme des dirigeants. Selon les observateurs, la situation de misère à laquelle la population est confrontée actuellement est pourtant suffisante pour justifier son choix mais ce ne fut le cas pour les autres. De toute façon, la position souvent ambigüe de Jean-Max Rakotomamonjy mérite aussi un éclaircissement puisqu’il lui arrive de s’afficher ouvertement avec les tenants du pouvoir alors qu’en réalité, sa position est tout autre. En même temps, on sait qu’un autre front s’ouvre pour le président de l’assemblée nationale puisque des députés se concertent pour la destitution du bureau permanent de cette institution.
Ralambomamy/ Marino