Union africaine – Les chefs d’Etats réclament le permis de tuer
Ils veulent semer la dictature en toute impunité. Ils, ce sont les chefs d’Etats africains qui venaient de se réunir à Addis-Abeba ce weekend dernier. Déjà bénéficiaires d’un système judiciaire national fragile et incompétent pour pouvoir les jeter en prison, ces Présidents africains recherchent à éviter la cour pénale internationale (Cpi).
Les chefs d’Etats africains veulent se protéger des « bavures » commises envers leurs populations. Parmi les propositions incluses après le 26è sommet de l’union africaine, un projet qui consiste à se défaire de la Cpi a été accepté à l’unanimité. Ouvertement, tout le monde réclame le retrait de l’Afrique entre les griffes de la cour pénale internationale (Cpi). Cela veut dire que les Présidents africains veulent se défendre des impacts de leurs crimes contre la population innocente et envers leurs nations. Comme alibi, les participants avancent l’existence de pratique d’une justice discriminatoire au niveau international qui ne touche que les dictateurs africains. Pour eux, l’instance suprême de la justice mondiale est devenue un instrument d’oppression contre les chefs d’Etats du continent noir. L’immunité de la plupart d’entre eux dans leurs pays, malgré les crimes contre l’humanité, ainsi que les détournements de biens publics, sont menacés par le Tribunal de la Haye.
Impossible de gagner des élections
Les répétitifs coups d’Etat et autre changement brusque de régime ne sont que les reflets manifestes de la pratique perverse de la démocratie puisqu’en Afrique, il est presque impossible pour les autres formations politiques de gagner des élections contre le parti au pouvoir. Dans plusieurs pays, la population n’a pas le droit de s’exprimer en public à cause de l’interdiction farouche et très agressive des dirigeants. L’insistance de la haute cour de justice qui doit juger les hauts dirigeants amplifie la gabegie. Seule la cour pénale internationale reste l’unique organe capable de chasser les présidents et anciens chefs d’Etats africains. Pour Madagascar, la population n’a même pas le droit de tenir une manifestation publique et une répression agressive est toujours à prévoir de la part des autorités compétentes. Jusqu’à présent, la principale source de pauvreté des pays africains reste la mauvaise gestion de la part des dirigeants ainsi que des crimes de toutes sortes, impunies face à une justice nationale impuissante à cause de plusieurs facteurs.
J.L.R – Dominique Val