Contrairement à ce que le ministère de la Santé a voulu faire croire à la population, l’Organisation mondiale de la santé a clairement souligné que la situation de la peste à Madagascar est alarmante. Le pays a effectivement enregistré 180 cas dont 68, et non une vingtaine comme il a été annoncé par le ministère, en sont morts. Mais le fait de réduire les chiffres est tout à fait compréhensible, une manière pour le professeur Lalatiana Andriamanarivo et son équipe de cacher leur inefficacité. Le constat est effarant sur le plan général : des millions de personnes n’ont pas accès aux soins médicaux et des milliers en meurent,  la situation n’a pas évolué d’un iota vers le bien-être de la population. Si  Madagascar figure toujours parmi les rares pays à lutter contre la peste, ce n’est pas seulement une honte pour les dirigeants mais pour le pays tout entier.

Accès aux soins
Nombreux touristes ont annulé leur visite par peur d’attraper une maladie épidémique mais cette réalité semble loin d’inquiéter le régime au pouvoir étant donné que le volet social, dont la santé publique, est toujours négligé. Bien qu’une somme importante ait été allouée au ministère de la Santé, elle reste insuffisante pour mieux améliorer la situation et pire, on a préféré concentrer un budget colossal pour les institutions pouvant mettre en avant les intérêts des dirigeants.
Pour lutter convenablement contre la peste, il a fallu que la Banque africaine de développement, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé, intervient avec un appui technique et matériel d’une valeur de plus de 1.18 milliards d’ariary. « Avec cet appui, le pays ne devrait plus enregistrer de décès du à la peste », s’est vanté le ministre de la Santé tout en fustigeant ceux qui ne consultent pas à temps les médecins. Mais ce que le ministre semble oublier, c’est que l’accès aux soins n’est pas offert à tout le monde. Le professeur Lalatiana Andriamanarivo a également rappelé les montagnes d’ordures qui faciliteront la propagation de l’épidémie et encore une fois, ce dernier tire sur ses collègues du gouvernement.

Ralambomamy