Rebondissement dans la tristement célèbre « affaire de pédophilie de Nosy-Mitsio » avec l’entrée en scène de Roland Vilella, ancien responsable de l’association « Pharmaciens sans Frontières ». Son initiative vient étayer les témoignages des jeunes filles victimes de viols et du président du fokontany de Mitsio nommé Mahamodo. Les critiques pleuvent à l’encontre de la Justice malagasy et face à l’inaction des autorités suisses.

Rappelons les faits. Mardi 2 février dernier à la cour d’appel d’Antsiranana, Mahamodo président du fokontany de Mitsio et Vonizara, mère d’une petite fille violée par le Suisse, espéraient que la justice reconnaîtrait pleinement leur innocence. On se rappelle qu’il y a 10 ans, ils avaient accusé A. Gogniat de viols sur des fillettes de l’archipel de Mitsio. Le Suisse, après une absence de plusieurs années, est revenu à Madagascar et a déposé plainte contre ses propres victimes pour « dénonciation mensongère » et les a fait condamner par la Cour de Nosy Be en novembre 2015. Une condamnation scandaleuse qui avait provoqué un grand émoi. Pour protester contre ce verdict, une pétition a été lancée qui réunit aujourd’hui 2.000 signatures.

« La longue succession d’anomalies juridiques qui se manifeste dans cette affaire n’est pas à porter au crédit de la justice », tient à rappeler Villella. Gageons que son imminente rencontre avec la presse de la capitale puisse apporter plus de lumière sur l’affaire !

Solo R.