La vérité établie !
Voilà un droit de réponse qui n’en est finalement pas un puisque tout ce que nous avons relaté dans notre article d’hier, n’a pas été nié. Au contraire, tout a été bel et bien confirmé et mieux même, des … éclaircissements ont été apportés tandis que les nouvelles précisions émanant de nos investigations sur terrain d’hier n’ont pas été démenties. En réalité, Lalao Ravalomanana a mis à la porte 250 agents et non 200 comme il a été indiqué dans notre article d’avant-hier et bien sûr, cette dernière s’estime être dotée d’une grande … bonté définie comme « un geste empreint d’humanité fort compréhensible de la part d’un édile que d’aucun assimile à la… mère de la ville » en versant leur salaire du mois de janvier dernier – ce qui n’est pas encore chose faite – alors que ces 250 agents ont assumé leur travail quotidien. La plupart d’entre eux seraient des balayeurs de rue ainsi que du personnel d’appui.
Pire, ce communiqué indique, l’action entre dans le but « d’assainir la gestion de la ville » alors que dans le budget primitif de l’année 2016, aucune fluctuation du nombre du personnel de la Cua n’est constatée. Pour le mois de février par exemple, ce nombre n’a pas diminué de 250 agents mais est resté le même. Cela veut tout simplement dire que leurs salaires y sont bel et bien inscrits. Du coup, beaucoup se demandent à qui iront-ils ? D’un autre côté, les révoqués ont parlé de nouveaux agents issus du rang du Tim et du Magro Behoririka et qui se trouvent déjà sous contrat de longue durée. Si c’est bien le cas, ces derniers sont donc des athlètes de la discipline du saut à la … perche ! En tout cas, il serait impensable que Lalao Ravalomanana et son collège de techniciens puissent nous embobiner que le salaire des Ecd ne figure pas dans le budget de fonctionnement. Beaucoup diront que c’est prendre la population tananarivienne pour des c… ! En tout cas, à l’allure où on gère actuellement la ville, il faudra sûrement une autre vie pour qu’Antananarivo retrouve « son lustre et sa réputation d’antan ». Il n’est point besoin de rappeler que l’équipe dirigeante de la Cua est plutôt célèbre pour fuir ses attributions pourtant définies par la loi : le ramassage des ordures au ministère de l’Eau, la réfection des routes au ministère des Travaux publics, le curage des canaux d’évacuation d’eaux usées et d’eaux de pluie à l’Apipa, les embouteillages et la circulation urbaine au ministère des Transports, les marchés municipaux au ministère du Commerce, et ainsi de suite. Bref, les habitants de la ville d’Antananarivo sont en face de … fainéants !
D’un autre côté, c’est la première fois dans l’histoire de l’administration publique à Madagascar, donc aussi les collectivités territoriales décentralisées, qu’on assiste à un départ massif d’employés de courte durée. On se rappelle que le Pds Razafindravahy a, en 2013, reclassé en employés de longue durée ou OT tous les Ecd de la Cua. Dans les ministères, les seuls employés de courte durée qui ont été … remis à sa famille, sont passés préalablement par la case du conseil de discipline. Sinon, c’est de leur propre volonté qu’ils ont quitté leur institution, c’est-à-dire que l’agent a tout simplement démissionné. C’est donc Lalao Ravalomanana qui est la première personnalité à le faire. Et dire que dans ce communiqué, on ose parler d’une … mère !
Pour ce qui est de la promesse de recrutement, beaucoup ont souffert de ce refrain : « ça n’engage que ceux qui y croient » ! On connait ces gens qui ont voulu vendre des centaines de milliers d’hectares de bonne terre de Madagascar à des sud-coréens, et ça, on ne pourra jamais effacer l’histoire. Le tout en parlant de … développement.
Jean Luc RAHAGA
Directeur de la publication