Suite à la publication de l’article « CUA : 200 agents mis à la porte par Lalao Ravalomanana », paru en page une du quotidien Madagascar Matin, dans son édition du 4 février 2016, la Commune urbaine d’Antananarivo, faisant valoir son droit de réponse, tient à apporter les précisions suivantes :

Depuis son arrivée à la tête de la mairie de la capitale malgache, Madame le Maire Lalao Ravalomanana a toujours affiché sa détermination à assainir la gestion de la ville des Mille afin que cette dernière puisse retrouver son lustre et recouvrer sa réputation d’antan. Parmi les axes prioritaires de cette politique s’inscrit évidemment l’assainissement de la mairie elle-même. Dans ce contexte, l’une des premières mesures prises par la CUA a été de ne plus procéder au renouvellement des contrats ECD (Employés de courte durée) arrivés à terme. Ce faisant l’objectif visé a été l’allègement de l’effectif de la CUA devenu incontournable.

Depuis quelques années, en effet, les recrutements à tour de bras effectués par les responsables successifs de la CUA ont abouti sur une surabondance du personnel de la mairie. D’où la nécessité d’un élagage et la suppression des postes superflus non indispensables au fonctionnement de la mairie.

Au 31 décembre de l’année dernière, quelque 200 agents de la CUA ont vu leurs contrats de travail expirer. Ils ont donc été les premiers à être affectés par cette mesure visant à réduire le personnel devenu pléthorique de la CUA. Toutefois, n’ayant été notifié de leur départ que le mercredi 02 février 2016, la Commune Urbaine d’Antananarivo, dans un geste empreint d’humanité fort compréhensible de la part d’un édile que d’aucun assimile à la… mère de la ville, a pris sur elle la décision de verser à ces agents leurs dûs du mois de janvier. Malgré tout, il ne sera procédé à aucun renouvellement de contrat.

Contrairement aux allégations sciemment répandues ici et là, aucun critère de quelque nature que ce soit n’a été pris en considération dans l’application de cette décision qui, aux yeux des autorités communales, relève d’un simple acte administratif concernant tous les contrats arrivés à terme sans distinction de date d’embauche. A noter que parmi ces remerciés figure des agents dont le contrat ECD a été renouvelé auparavant plus d’une fois, ce qui constitue une entorse flagrante à la loi.

Quoi qu’il en soit les responsables de la Commune urbaine d’Antananarivo ont incité les agents licenciés à postuler pour un poste au sein de la Police Municipale s’ils ont les compétences requises pour l’emploi. En effet, prenant au sérieux le problème sécuritaire de la capitale, la CUA a pris l’option de renforcer le personnel de ce corps à travers le recrutement de nouveaux agents. Par ailleurs, ces agents remerciés seront priorisés en cas de nouvelles embauches, lesquelles se feront sur la base des compétences en dehors de tout népotisme ou de tout clientélisme politique.

Concernant particulièrement les vendeurs de rue, la CUA tient à rappeler qu’à aucun moment elle n’a interdit à qui que ce soit  de s’adonner à des activités de commerce. Toutefois, ils se doivent de  respecter les réglementations en vigueur pour  que puissent être éradiqués la gabegie et l’informel. Bon nombre de ces commerçants ayant compris les motivations de la commune ont accepté de leur plein gré de réintégrer les marchés.

Enfin la CUA tient à affirmer que, contrairement aux rumeurs propagées, les emprunts envisagés par la CUA seront exclusivement destinés à des investissements dans des infrastructures pour la capitale.