Structure responsable des élections, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a admis ne pas avoir le pouvoir de dresser des plaintes suite au constat de fraudes durant la campagne électorale et le jour du scrutin. Selon les explications de Hery Rakotomanana, président de la Ceni, leur rôle est limité : « Nous ne pouvons rien faire tant que personne ne sollicite notre aide dans l’accompagnement de son dossier. La Ceni n’a qu’un pouvoir de substitution en ce qui concerne les plaintes et les requêtes ».  Il a également rappelé le fait que la Ceni ne décide pas de la tenue de telle ou telle élection : « C’est aux dirigeants étatiques d’en décider. C’est seulement après que nous sommes appelés à son organisation et à discuter des détails. Et en parlant de suggestion, la remarque la plus importante serait relative des marquages et il faudra effectivement songer à élaborer une loi qui stipule l’utilisation d’un marquage uniforme afin d’éviter tout soupçon de fraude », a-t-il expliqué.

Prendre des leçons
Les membres de cette commission électorale ont fait leur rapport hier au siège de la Ceni à Alarobia. Comme la loi l’indique, cette institution dispose d’un délai d’un mois après la publication officielle des résultats des élections par la Haute cour constitutionnelle (Hcc), pour le faire. Mais certaines personnalités qui ont assisté à cet évènement, se sont demandés de l’utilité de ce rapport puisque les résultats définitifs sont déjà proclamés. A ce propos, la Ceni a avancé la nécessité de ces synthèses dans le but de « prendre des leçons » sur les erreurs d’auparavant. Et pourtant, force est de constater qu’à chaque élection, les mêmes problèmes se répètent toujours.
En tout cas, le président de la Ceni a admis que « dans toutes les démarches entreprises, il y a eu des divergences d’opinions et des incompréhensions mais la Ceni a toujours essayé de faire respecter les lois en vigueur. »

Vahatra Ny Aina