Il y a près d’une semaine, plus exactement après l’opération de communication du président de la République à la Télévision nationale, le Premier ministre avait organisé un petit déjeuner de presse mais à la dernière minute, tout fut annulé sur recommandations venant de la présidence. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts si l’on tient compte de la rencontre de la veille. C’était vers la fin de l’après-midi au Palais de Mahazoarivo, et compte tenu de la fiche d’identification à l’entrée de la Primature, plusieurs patrons de presse, toutes tendances confondues, ont honoré l’invitation du Premier ministre. Plusieurs journalistes s’étaient rendus sur place comme d’habitude et surtout comme le voudrait leur travail mais malheureusement, ils sont tous repartis bredouilles en marmonnant. Pourquoi ? Parce que le personnel de sécurité de la Primature les a tout simplement empêchés de se rendre où exactement a eu lieu la rencontre, strictement à huis clos si l’on croit les propos d’une des gardes. Une fois encore, Madagascar brille par les violations de la liberté de presse et du droit à l’information et aujourd’hui, c’est directement la Primature qui est concernée.

Meilleurs auspices

Même si la présence des journalistes n’a pas été souhaitée lors de cette rencontre avec le Premier ministre et les patrons de presse, certaines informations sûres nous sont tout de même parvenues en début de soirée. Tout d’abord, le chef de gouvernement Jean Ravelonarivo a principalement invité les patrons de presse pour une présentation de vœux relatifs à la nouvelle année. A l’issue de cette brève cérémonie, cette rencontre a été l’occasion pour locataire du Palais de Mahazoarivo et les patrons de presse d’échanger sur divers sujets. Toutefois, l’essentiel à retenir de cette réunion à huis clos se résume à la volonté de Jean Ravelonarivo de mieux collaborer avec les médias. Plus précisément, le Premier ministre souhaite plus s’ouvrir aux médias et a indiqué être plus disponible. En ce moment, alors que la question du remaniement n’est pas encore close, ce rapprochement initié par le chef du gouvernement vers les patrons de presse peut être sujet à plusieurs interprétations garantissant l’instabilité. Mais quoi qu’il en soit, la collaboration entre la Primature et la presse aurait pu débuter sous de meilleurs auspices si les journalistes ont pu couvrir en long et en large l’évènement.

Laza Marovola