4’mis de Tanà – Accueillis au centre d’accueil de nuit !
Encore une fois, les dirigeants actuels de la Cua sont passés à côté de leurs rôle et attribution dont la gestion des sans domicile fixe. Cette fois-ci, le ministre de la Population, Onitiana Realy, n’a pas attendu que la mairesse de la Capitale, Lalao Ravalomanana, annonce qu’elle ne … ramassera pas les 4’mis, pour les reloger dans les centres d’accueil. Dans la nuit du samedi 6 février, vers 22h30, une équipe du ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (Mppspf) est venue à la rencontre des sans-abris de la capitale, dans le cadre du plan de réinsertion sociale, en chantier depuis février 2015. Pour Onitiana Realy, il était question d’inviter les « 4’mis » – qui passaient leur nuit dans les tunnels d’Ambanidia (10 ménages) et d’Ambohidahy (42 ménages), ainsi que sous le pont de Behoririka (51 ménages) – à rejoindre le centre d’accueil de nuit, sis à l’ex-Madcap à Ambalavao Isotry. Quelque 96 familles ont accepté le déplacement. Suivant le travail de recensement réalisé au préalable par les agents du ministère, ce sont 379 ménages ou 858 personnes – qui devront être accueillis à termes, dans le centre Seba, actuellement en cours d’aménagement, toujours à Ambalavao Isotry.
Nouveaux arrivants
Ils pourront y passer la nuit, « sous un toit », à l’abri de la pluie et du froid. Des couvertures ont été remises et les ménages ont aussi droit à des kits ménage et d’hygiène (seau, ustensiles de cuisine…). Les centres sont équipés de sanitaires et d’eau potable. Compte tenu de l’emplacement stratégique du centre d’accueil à Isotry, les personnes accueillies peuvent continuer à exercer leurs activités quotidiennes, et ce, sans aucune restriction ni contrainte, à part l’obligation de suivre les normes et règles de sécurité régissant le centre. « Il importe, avant tout, de rendre leur dignité et le sens de la discipline à ces personnes. La plupart d’entre elles ont quitté le milieu rural où elles vivaient, espérant trouver une vie meilleure dans la capitale. Le jour, elles travaillent, tirent des pousse-pousse, ramassent des bouteilles en plastique pour les revendre ou mendient ; le soir, elles dorment sous les tunnels ou les ponts avec leurs enfants », a déclaré le ministre. Le problème est que la plupart de ceux trouvés sur les lieux cités supra sont des nouveaux arrivants, candidats malheureux à l’exode, originaire de Fianarantsoa, d’Ambositra ou de Vakinankaratra ou encore… des centres Akamasoa du Père Pedro. Dans les centres d’Isotry, les familles seront accueillies pour une période de 3 à 6 mois durant laquelle le ministère mettra en place les mesures d’accompagnement psycho-social. Plusieurs institutions se donnent la main pour la réalisation de cette mission.
St-Jacques M.