L’équipe solide du Mapar est venue en masse à Ambohitsorohitra, hier matin, pour déposer des gerbes afin de rendre hommage à ceux qui ont perdu leur vie le 7 février 2009. Le leader du groupe, Andry Rajoelina, n’était pas présent mais il s’est rendu dans le Sud de l’île pour apporter son soutien aux victimes du kere. « Le président Rajoelina est de tout cœur avec la famille des victimes bien qu’il ait dû s’absenter aujourd’hui. Il est en voyage pour rendre visite et pour apporter de l’aide à la population qui souffre de faim dans le Sud », a souligné la coordonnatrice du Mapar, Christine Razanamahasoa. C’est effectivement une prise de responsabilité à laquelle le président de la République, qui ne s’est jamais donné la peine de s’y rendre, doit se référer. Mais comme à l’accoutumée, les dirigeants n’accordent aucune importance à toute autre idée qui n’est pas la leur. Questionné sur les responsables de la tuerie du 7 février 2009, Augustin Andriamananoro, coordonnateur adjoint, a souligné que tout le monde a été témoin de ce qui s’est vraiment passé et la justice a déjà fait part de sa décision. « On n’en est plus là. Ce qui compte actuellement c’est de continuer la lutte pour parvenir aux objectifs fixés notamment de libérer la population de la dictature des dirigeants » a-t-il maintenu.

Pour Mapar, les victimes du 7 février ont donné leur vie pour lutter contre toute pression, injustice et égoïsme des dirigeants. 7 ans après, rien n’a vraiment changé, les dirigeants ne pensent à qu’à leurs intérêts et la population ne cesse de s’appauvrir. « Le patriotisme reste le plus important mais les actuels dirigeants ne s’en soucient guère. La lutte continue et Mapar reste présent pour renforcer le rang de ceux qui ne se laissent pas manipuler, profiter et insulter par ces derniers », poursuit Augustin Andriamananoro.

Ralambomamy