Après deux années d’effectivité au pouvoir, le régime Rajaonarimampianina demeure dans l’incapacité de nommer un seul ambassadeur pour représenter le pays à l’étranger. La Présidence et le ministère des Affaires étrangères minimisent tout simplement la situation comme un simple retard à cause de certains points organisationnels ainsi que la difficulté d’une prise de décision politico-stratégique. Des explications illogiques par rapport aux multiples déclarations du chef de l’Etat qui n’a jamais raté de confirmer,  à chaque occasion qui se présente, que Madagascar a retrouvé sa place au sein de la communauté internationale. Dans la logique, un régime en bonne relation avec tous les pays du monde devrait nommer, le plus vite possible, des ambassadeurs  qui vont représenter son pays auprès de ses partenaires bilatéraux. Le concept de diplomatie économique, soutiré de l’ancienne diplomatie au sommet qui implique directement le chef de l’Etat dans toutes les démarches en vue de finaliser des accords de coopérations, s’avère inefficace pour Madagascar. Comme résultat : les dirigeants ont du mal à trouver la somme de 9 milliards de dollars pour financer la politique nationale du développement (Pnd).  Déjà en difficulté pour les négociations, le Président n’a pas également des émissaires capables de lui faciliter les discussions. La majorité des actuels employés auprès des représentations diplomatiques de Madagascar à l’étranger sont des personnalités nommés du temps de Marc Ravalomanana. C’est pour cette raison que ce dernier arrive encore à défier le régime Hvm en matière de relation avec les partenaires étrangers. Malgré son statut de politicien « sans poste », le fondateur du Tim est encore capable d’attirer des diplomates étrangers à son domicile, pour se vanter d’être le « chouchou » de la communauté internationale.

Dominique Val