41 ans après l’assassinat dans la nuit du 11 février 1975, l’affaire n’est toujours pas élucidée. De nombreux dirigeants qui se sont succédé à la tête de l’Etat, ont promis de faire la lumière sur ce cas et de rendre public les enquêtes y afférents mais jusqu’ici, personne ne l’a vraiment réalisé. Souvent pointé du doigt, l’Amiral Didier Ratsiraka, président de la république démocratique de Madagascar durant 16 ans, puis revenu à la tête de l’Etat en 1996 pour une durée de 5 ans, a fait des révélations l’année dernière en citant le nom du Général Gilles Andriamahazo comme suspect. Didier Ratsiraka a même donné des indications à ce que les enquêtes soient réorientées vers cette piste ! Mais pour la famille de l’accusé, ce n’est qu’une accusation sans fondement permettant à celui qui l’a déclaré de se blanchir. En outre, l’Amiral a clairement souligné qu’il a déjà refusé de prendre la tête du pouvoir que le Général Gabriel Ramanantsoa lui aurait été confié.

Aide financière
D’où la déclaration de Didier Ratsiraka de n’avoir aucune raison de commanditer l’assassinat du Colonel Ratsimandrava.
En tout cas, le souvenir de cet homme d’Etat malgache reste gravé dans l’esprit des malgaches. Hier, la grande famille de la gendarmerie ainsi que des représentants du gouvernement et d’autres personnalités civiles et militaires sont venus assister la commémoration de ce triste anniversaire. Comme tous les ans, l’on a profité de l’occasion pour apporter une aide financière à la famille du défunt ainsi qu’à celle de ses deux gardes du corps également assassinés. « L’initiateur de la fameuse phrase « Tsy miamboho adidy aho mon Général » est mort pour son pays. Il ne restera pas le seul à se sacrifier pour préserver la sécurité de la Nation », a souligné le Commandant de la Gendarmerie nationale, le Général Rakoto François Rodin. Ce dernier a fait part que 15 gendarmes ont perdu la vie dans l’exercice de leur fonction en 2015 et deux autres cette année.

Ralambomamy