Litige foncier – Un député en faveur des faussaires
L’affaire se déroule dans un village de la commune rurale d’Ambodimontso-Sud du district de Befandriana-Nord. Il s’agit d’un litige foncier opposant les propriétaires à d’autres individus qui se sont appropriés du terrain et l’on parle ici d’une superficie de … 88 ha. Selon les propriétaires venus spécialement dans la Capitale pour faire part de la situation aux responsables étatiques, plusieurs recours en justice ont été effectués. En effet, les héritiers ne sont pas restés les bras croisés face à cette appropriation de leur bien. Une plainte a été déposée et l’affaire a été traitée auprès du Tribunal de première instance de Befandriana-Nord. « Le Tribunal a délibéré en notre faveur, mais cela n’a pas dissuadé les voleurs. Ils sont au nombre de 13 mais ils ne travaillent pas directement sur le dit terrain, ils le louent à d’autres personnes. Une fois la décision du Tribunal prononcée, on leur a demandé de quitter les lieux, mais en vain. Puis, on a saisi le chef district et une rencontre s’est déroulée dans son bureau. Ce dernier a ordonné à ce qu’aucun de nous ne travaille plus sur le terrain en litige en attendant d’avoir trouver une solution. Par ailleurs, il a demandé à ce qu’on présente chacun nos preuves en tant que propriétaire. Effectivement, nous, on a la décision du Tribunal, mais comme par hasard, ils détenaient également la même », raconte un des propriétaires.
Pillage et vandalisme
Les détenteurs des documents falsifiés ont très vite été arrêtés et mis en détention provisoire. Une situation qui n’a pas ravi ses complices.
« Après cette arrestation, ils ont rassemblé ceux qui ont intérêt à travailler sur notre terrain, d’ailleurs, ils sont nombreux. Ensemble, ils ont barré la Rn32 reliant Befandriana à Mandritsara et ont attaqué notre village en y perpétrant pillage et vandalisme. Ils se sont emparés des zébus, ont saccagé les habitations, ont tué les volailles … . Jusqu’à présent, on n’a plus revu nos bétails dérobés. On est même sûr qu’ils étaient venus avec l’intention de tuer, mais puisque nos proches ont déserté les lieux, ils n’ont fait que piller nos biens ». L’Organe mixte de conception (Omc) a été saisi et propose la libération des détenus, après une réunion soi-disant pour la sécurité. Certes, les fauteurs de trouble ont cessé leur manifestation mais le chef de Région n’a pas manqué de les rappeler qu’ils font toujours l’objet d’une enquête et peuvent être de nouveau arrêté. « Et là, le député lui-même est intervenu en incitant les contrefacteurs à semer de nouveau le trouble cas de nouvelle arrestation. Quant à nous, on demande seulement que justice soit faite et qu’on puisse jouir de notre bien », terminent les propriétaires.
Njara Fih