Madagascar sera représenté au moins par trois athlètes aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Plusieurs tentatives de minima sont encore attendues.

Les Jeux de la XXXIe Olympiade de Rio de Janeiro se tiendront du 5 au 21 août. Jusqu’ici, seule la judokate Asara de son vrai nom Asaramanitra Ratiarison dans la catégorie des moins de 48 kg, a déjà décroché les minima des Jeux.

Ceux-ci devant être réalisés vers la mi-juillet lors des compétitions organisées officiellement en conformité avec le règlement des fédérations internationales. Sa performance a été réalisée pendant les trois dernières années durant lesquelles elle a accumulé des points grâce aux trois médailles de bronze remportées lors des trois championnats d’Afrique successifs. Asaramanitra devra garder ces titres cette année pour espérer aller à Rio de Janeiro.

« Blessée lors d’un entraînement en mai 2015, je n’ai pas pu malheureusement participer aux Jeux des Iles à La Réunion. Maintenant rétablie, je dois m’entraîner à fond et consacrer tous mes efforts à ces grands événements. Etant la première athlète Malagasy en liste sur la route aux Jeux Olympiques 2016, je dois maintenir la qualification en faisant les tournois à point » a-t-elle confié.

Devinez quoi, elle y est arrivée seule

Rio approche à très grands pas, les îles de l’Océan Indien ne sont pas en reste.

Les sportifs ont bel et bien leur place. Des sportifs de haut niveau aux débutants en passant par les plus discrets.

Asaramanitra Ratiarison, judokate de 28 ans qui est sur le point de réaliser son rêve, participer aux Jeux Olympiques. Dans quelques mois elle représentera Madagascar à Rio, une fierté pour la judokate, classée 35e dans sa discipline au classement mondial et devinez quoi, elle y est arrivée seule ! Elle a travaillé dur pour y arriver, la voilà qui s’approche petit à petit de son objectif. Asaramanitra Ratiarison s’est installée à la Réunion depuis 2 ans. Du haut de son 1m55 et de ses 48 kg, la jeune femme a un beau palmarès à son actif.

« J’ai délibérément sacrifié mes études et mon travail pour pouvoir me vouer uniquement au judo. Je réside actuellement à Saint-Denis de La Réunion et je viens de partir pour Paris pour la dernière ligne droite de ma préparation, pour y trouver plus de sparing – partenaires valables. Toutes mes dépenses, à part mes déplacements aux tournois à points et Championnats d’Afrique 2016 qui sont payés par La Fédération Malagasy de Judo, sont actuellement supportées par moi même et ma famille ».

Ses titres les plus prestigieux ?

Ses 3 médailles de bronze lors du championnat d’Afrique et de l’African Open (tournoi mondial).

Expérience

A part son statut d’athlète de haut niveau Asaramanitra Ratiarison est également, Ingénieur en hydraulique de l’Ecole Supérieur et Polytechnique d’Antananarivo à Madagascar, diplômée de Master 2 en Management des connaissances et Innovation à l’Université Pierre et Marie Curie Sorbonne Paris VI et athlète de haut niveau Judoka en équipe Nationale Malagasy licenciée au Club Dojo Huang Jca à Saint Denis.  Après le Judo Club Esca, elle a déjà également évolué auprès du Judo Club Sgs en août 2007. Membre de l’équipe nationale malgache de judo dans la catégorie Sénior – 48 Kg.

 «Ma vie c’est le judo »

Asara pour les intimes, a commencé le judo dès son plus jeune âge à Tananarive, capitale de Madagascar. Une enfance qui ne ressemblait en rien à celle des autres enfants car le judo occupait déjà une très grande place dans sa vie.

Asaramanitra Ratiarison a elle-même déclaré qu’elle n’a pas beaucoup de souvenirs avec ses amis, tout son temps elle le passait aux entraînements. Avec le soutien indéfectible de son père qui l’accompagnait à chaque entraînement, la jeune femme n’a jamais lâché prise. « Depuis que j’ai été poussine, je me souviens très bien de ma première compétition, j’étais tellement contente que j’ai dis à mon père que je ne voulais faire que du judo et plus de karaté que je pratiquais avec mes trois frères » a t-elle déclaré. C’est au lycée que les entraînements deviennent  plus intensifs, avec un réveil très tôt le matin et des combats tous les soirs. À cause d’une blessure au genou, Asaramanitra Ratiarison était contrainte d’arrêter le judo pendant deux années.

Intrépide Asara ?

La jeune femme ne recule devant rien. Cette blessure n’était qu’une pause succincte dans sa carrière. À la Réunion, la belle s’entraîne d’arrache-pied après-tout Rio approche « J’étais contente quand j’ai appris que j’étais qualifiée, mais j’étais quand même assez stressée. Je vais devoir doubler les efforts, travailler un peu plus puisque Rio, les jeux olympiques, c’est mon rêve. » Rendez-vous en août pour suivre et encourager la belle malgache.

Un entraînement minimum de 2h tous les soirs, et 1h30 de préparation physique le matin et entre les deux elle court. Une préparation financée par elle-même et son époux uniquement. Une équipe de bénévoles s’occupe également d’Asaramanitra Ratiarison et veille sur sa santé et son bien-être pour être au top de sa forme pour les JO.

La course au minima continue donc pour les autres athlètes aux différentes compétitions avant l’engagement définitif, prévu au mois de juillet. Les sommets africains et d’autres échéances internationales sont opportuns.