« Le Kabary expliqué et traduit en français » – Un grand défi, selon le président de l’Académie malagasy
La première conférence de l’année de l’Alliance française d’Andavamamba s’est déroulée hier et a accueilli sur son plateau les deux auteurs du livre littéraire intitulé « Le Kabary expliqué et traduit en français ». Ils sont Henriette Razanamalala et Dera Ramandraivonona, tous les deux membres fondateurs du Fimpima en France et qui ont expliqué l’importance d’un tel ouvrage dont, entre autres dans la défense de la culture malgache face à la mondialisation actuelle ou encore l’aide qu’il apporte aux Malagasy habitant en France, qui maîtrisent difficilement leur langue maternelle. Ce livre est publié pour la deuxième fois dans la Grande-Ile. « Il n’est plus à préciser l’importance et la valeur culturelle du Kabary. Dans le cadre littéraire, il permet de garder et de sauvegarder l’idiome et les termes spécifiquement malgaches, surtout ceux inusités au quotidien, tels que les proverbes et les maximes. Ils sont, en fait, repris et réutilisés selon des circonstances concrètes, dans le malheur ou le bonheur. Pour nous, membres du Fimpima, nous nous en servons, en plus, pour mettre en valeur la langue maternelle. Dans la société, le kabary est lié à des événements importants de la vie, comme la naissance, et entre autres, la mort », confie Hanitra Andriamboavonjy, présidente du Fimpima. Ainsi, une bonne cinquantaine d’expressions, de kabary et de proverbes malgaches classés par thèmes sont inscrites dans l’œuvre comptant 128 pages. Les conférenciers ont insisté sur la difficulté dans la traduction des termes par exemple sur les « Haiteny » qui sont rudes à interpréter. Pourtant ils y sont parvenus, ce qui est un grand défit pour eux.
Défi relevé
Même si le livre est une nouveauté, certains échos rognent déjà à l’écoute des concepteurs. « Nous avons reçu plusieurs appréciations venant de plusieurs personnes notamment du président de l’Académie Malagasy affirmant la grande réussite de ce livre », avance Dera Ramandraivonona. « En réalité, les auteurs ont relevé un double défi car pour confectionner cette œuvre, il leur a fallu d’un côté collecter des éléments de kabary approprié à différentes circonstances mais aussi exprimer le sens des esprits de ses composantes en langue française. Selon moi, le pari est gagné car la contenue des proverbes, les expressions et kabary sont bien rendus en français de façon harmonieuse et artistique dans un langage simple et facilement compréhensible », lance Rajaona Andriamananjara, président de l’Académie malgache. Par ailleurs, après la conférence, une séance de vente et dédicace était au programme.
T.A.