Attirer 1 million de touristes d’ici 2020, c’est l’objectif du Ministère du tourisme. Mais à l’allure où vont les choses, ce secteur sera en déclin d’ici quelques années. La recrudescence de l’insécurité fait peur aux touristes. Les actes de barbaries passés à Toamasina ne passent pas inaperçus. La ville du Grand port risque de se trouver dans la zone orange comme Nosy-Be si aucune mesure ne sera prise rapidement. Les opérateurs touristiques ne veulent plus faire l’expérience de Nosy-Be.

A part l’insécurité, la perte de la capitale naturelle menace aussi le secteur. Avec la perte en grande vitesse des primates de la Grande île dont les lémuriens, le secteur est condamné à la récession. En effet, les touristes viennent à Madagascar pour découvrir les espèces endémiques du pays. Tout le monde parle sans être conscient du danger sur les menaces qui pèsent sur ces primates. 94 % des lémuriens sont menacés d’extinction. Sans ce capital naturel et les désordres au pays, les touristes iront ailleurs.

Le tourisme a une place importante dans l’économie du pays. Il contribue à hauteur de 15 % au Pib national, si auparavant, c’était l’un des secteurs porteurs du pays. Avant la crise, de 2004 à 2008, les recettes générées par le secteur ont connu une croissance soutenue allant de 288,4 milliards d’ariary ou 131,3 millions Usd en 2004 à 858 milliards d’ariary ou 390,6 millions Usd en 2008, soit une croissance de 197 % en 5 ans. Ce qui correspond à un taux de croissance moyen annuel de 39,4 %. Même si le nombre de touristes a diminué en 2013, les recettes touristiques ont augmenté et atteint 861,63 milliards d’ariary en 2013 contre 614,18 milliards d’ariary en 2012. Durant les six premiers mois de 2014, qui se situent dans la basse saison, le secteur a déjà généré 654,49 milliards d’ariary.

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