Délestage – Thèse du sabotage et déception populaire
Le dimanche 14 février, fête des amoureux, et non moins journée de la bible et début du carême chez certaines religions chrétiennes, a été fortement perturbé par un délestage tournant jusqu’à plus de 5 heures dans plusieurs quartiers de la capitale et de ses environs. Comme première réaction, les responsables de la Jirama ont avancé la thèse du sabotage puisqu’ un poteau de support qui conduit les câbles électriques près de Sambiranto Alasora aurait pris feu. Le premier élément des enquêtes font état d’une incendie criminelle mais non pas un accident de court-circuit comme à l’accoutumée. A qui profite donc ce crime ? Certainement pas aux abonnés dont la quasi-totalité reste à la maison ou vont en famille pour la prière du dimanche et ont besoin de l’électricité pour oublier en l’espace d’une journée la dureté de la vie au quotidienne à cause de la pauvreté criante qui frappe ce cinquième pays le pauvre au monde. Il est également à préciser que le délestage qui recommence à frappe Antananarivo ne date pas d’hier mais depuis au moins la semaine dernière.
Manifestation d’une contrariété
Si la thèse du sabotage est confirmée, le régime doit le prendre en sérieux et doit faire tout son possible pour arrêter les « terroristes » qui osent détruire une infrastructure dont toute l’électricité de la capitale et de ses environs en dépend. Par encore, de tel acte, s’il est prouvé, représente également la manifestation incontrôlable d’une déception envers le régime ainsi que la Jirama qui est incapable d’assurer professionnellement la distribution de l’électricité pour la population malgache. Dans les deux cas, ce sont toujours les abonnés qui demeurent les premières victimes sans pouvoir jouir aucun droit de réparation à cause du délestage.
Les dirigeants n’arrivent jamais à tenir leurs promesses. Au lieu de prouver leur efficacité et bonne foi, par des réalisations durables, certains hauts responsables s’amusent à jouer aux provocateurs en ‘lançant’ des messages menaçants et haineux envers tous ceux qui refusent d’avaler leurs discours.
Dominique Val