Une réunion extraordinaire de ce parti s’est tenue  samedi dernier à Ivato où toutes les régions et communes de Madagascar ont été représentées. Même la diaspora connue dont le Leader France a envoyé un émissaire et Jean-Max Rakotomamonjy est bel et bien confirmé à son poste de président national du parti. Par contre, 11 membres éminents dont 2 fondateurs ont été remis à leurs … familles !

Il s’agit d’Esoavelomandroso Manassé et de Rabesa Zafera Antoine qui voient, par conséquent, la porte de sortie  en lieu et place du siège des … sages ! « Nous avons procédé à toutes les discussions possibles mais au final, nous sommes désolés de ne pouvoir rien faire d’autre qu’appliquer le statut et le règlement intérieur », a déclaré le porte-parole du parti, l’ancien député élu à Antsirabe. Selon le communiqué sorti, les violations se reproduisent d’autant que la communication faite autour de cette affaire est biaisée.

Effectivement en jetant un coup d’œil sur le statut du parti Leader Fanilo, l’article 13 dans son alinéa 2 spécifie que « le Conseil d’orientation s’érige en conseil de discipline lorsqu’il est saisi d’un dossier introduit par le secrétaire général national après consultation du bureau national de coordination ». Et à ce que l’on sait, ce secrétaire général national est toujours Rabeharisoa Erick tandis que le bureau national de coordination est dirigé par Jean-Max Rakotomamonjy, en même temps président national du parti. Ainsi, la radiation de ces 11 membres est expliquée mais tient surtout aux yeux des adhérents ainsi que des partisans venus en masse et de tous les horizons lors de la réunion extraordinaire qui s’est tenu à la fin de la semaine dernière à Ivato.

Baromètre

Des représentants des régions et des communes y étaient effectivement bel et bien présents et les maires et députés élus sous la bannière du parti Leader Fanilo ont fait le déplacement en arborant leur écharpe. D’un autre côté, le Leader France a aussi envoyé des émissaires pour signifier que l’éclatement ,qui rôdait il y a si peu de temps encore, n’aura pas lieu, pas encore, pour cette fois-ci. C’est bien le cas de le dire puisque la guerre intestine qui a miné le parti de Herizo Razafimahaleo a failli provoquer des dégâts immenses et on aurait assisté au cliché habituel de plusieurs partis portant le même patronyme mais avec des numéros allant de  1 à 3, voire même plus ou avec des noms de village et même de quartiers auparavant ! C’était le cas, par exemple, de l’Arema Ambohitsorohitra et celui d’Isoraka.

Bref, tout est rentré dans l’ordre mais le Leader Fanilo est loin d’être au bout de ses peines puisque les élections régionales et provinciales pointent aussi leur nez, si dans les grandes villes comme Antananarivo, Antsirabe ou Fianarantsoa, ce parti est en perte de vitesse ! On sait que pour Madagascar, ces élections restent l’unique baromètre pour connaître la force réelle d’une formation politique.

J.L.R