Décès dans l’Androy – Pour cause de malnutrition
A l’issue de leur regroupement fortement médiatisé au Palais d’Iavoloha, l’année dernière, les maires de quelques communes de l’Androy (d’Ambovombe à Tsihombe en passant par Anjampaly et les autres), ont déjà lancé un cri de détresse lors d’une rencontre avec la presse dans la capitale.
Ils ont explicité de long en large les menaces probables et presque inévitables de période de malnutrition dans leurs circonscriptions respectives. La raison en est le fort retard, voire l’inexistence de précipitations dans ces zones, parfois enclavées et donc en totale déconnexion avec les autorités centrales. Certains de ces élus ont déjà émis l’hypothèse de décès consécutif à cette absence des pluies pour cause de malnutrition car les habitants doivent se rabattre sur des alimentations de substitution (tels les « voan-draketa » et les « tany ravo »).
Contre toute attente, aucun signe n’est venu en feed-back du pouvoir central encore occupé à fouetter d’autres chats. Il a fallu attendre ce week-end avec le cas de 42 enfants malnutris du fokontany d’Ankilirandro, à 5km d’Ambovombe pour réveiller les autorités (et donc les consciences ! ?). Il y aurait même eu des morts pour cause d’inanition, un malheur difficilement partagé aux autres dans ces parages.
Solo R.