Marchands de rues – Interdits de manifestation
« Les marchands ambulants ne seront pas épargnés de sanction pour toute manifestation sans autorisation ». C’est ce que la préfecture de la police d’Antananarivo a de nouveau indiqué en spécifiant que la loi sera appliquée pour toute infraction. Ainsi, les marchands ne sont plus autorisés à revendiquer quoi que ce soit, s’ils ne veulent pas se faire arrêter. D’un autre côté, ils sont également menacés par le ministère du Commerce puisque les établissements de gros et demi-gros ont été sommés de ne plus ravitailler ces commerçants illicites. Seuls ceux munis de carte professionnelle indiquant qu’ils sont légaux, peuvent se fournir auprès de ces derniers. Pour les marchands de rues, ils n’ont demandé que de la place spécifiée mais en vain. Ils sont donc des centaines à se voir réduit à ne rien faire et trouver autres choses à faire. « Le maire de la Capitale a promis beaucoup lors de la propagande dont la création d’emplois mais quelques mois après, le nombre de chômeurs est à multiplier par trois au minimum dans la ville d’Antananarivo. Nous ne pouvons pas voler ni tuer pour subvenir à nos besoins et à ceux de nos enfants et le commerce reste l’unique voie pouvant nous faire procurer de l’argent. Mais aujourd’hui, nous sommes chassés de nos places habituelles sans que des mesures d’accompagnement ne soient établies», a souligné un marchand d’Analakely.
Faute de moyens
Effectivement, le maire s’était montré bien humain avant la tenue des élections communales et a promis de laisser travailler les marchands de rue en attendant qu’un projet leur permettant de gagner de l’argent convenablement ne soit réalisé. Actuellement, beaucoup constatent le revirement de 180 degrés et se moquent du sort de ces derniers, après avoir obtenu leur vote. Conséquence immédiate, le taux d’abandon scolaire dans la circonscription d’Antananarivo a augmenté de manière vertigineuse puisque de nombreux parents ont dû suspendre leurs enfants de l’école, faute de moyens financiers pour payer les frais de scolarité. Ainsi, le nombre d’enfants vagabonds ne cesse d’augmenter ces dernières semaines si plusieurs d’entre eux renforcent le rang des mendiants, des malfrats et des « mpanendaka » pour avoir un peu d’argent. A Tana en février 2016, on sait que le maraudage commence à 10 ans (voir l’article : Le maraudage commence à 10 ans ).
J.L.R – Ralambomamy