Monde en crise
Quand le prix du baril de pétrole se trouvait au plafond, certains économistes avisés craignaient une crise économique globale majeure causée par la flambée des prix sur la majorité des articles du quotidien. Maintenant que le baril est à son plus bas prix historique, tout le monde devrait naturellement se réjouir mais ce n’est pas l’avis de certains économistes avisés qui prévoient encore une autre crise majeure. Cette baisse de prix du baril de pétrole devrait entraîner une baisse générale des prix mais beaucoup de personnes seront incitées à emprunter de l’argent, soit de s’endetter auprès des banques pour acheter des biens quelconques. A un moment où un autre, la mayonnaise risque de tourner, beaucoup ne pourront plus rembourser pour diverses raisons, et les banques seront donc en manque de liquidité et le risque d’un krach boursier n’est pas à écarter. Aujourd’hui, on peut se rendre clairement compte à travers les médias que tous les pays, même les pays riches, traversent une crise qui pourrait paralyser le monde entier. Certains affirment que quand la Chine est en crise, le reste du monde à du souci à se faire pour la simple raison que la Chine est un des principaux moteurs économiques de la planète. Pourtant, ce serait le cas aujourd’hui. D’un autre côté, la paix mondiale est menacée et ce n’est vraiment pas une bonne chose. L’Etat Islamique travaille sur son expansion en utilisant des méthodes radicales pour envahir une région. Chaque jour, des centaines de personnes meurent à cause des armes de guerre, que ce soit sur le champ de bataille ou dans les rues où la possession et le port d’arme est autorisé par la loi. A l’issue de la réunion de Munich concernant la situation syrienne, le premier ministre russe a confié qu’une nouvelle guerre froide était en train de commencer. Quelques mois auparavant, certains craignaient déjà le début d’une troisième guerre mondiale dont laquelle les puissances mondiales se détruiront mutuellement laissant ainsi une ouverture à d’autres de devenir la Nation la plus puissante du monde, et enfonçant encore plus les pays pauvres. Quand on parle de crise économique majeure mondiale, il va de soi de souligner que cela peut découler d’une crise politique ou crise du pouvoir. C’est lorsque le régime politique ou le gouvernement en place dans un pays ne satisfait plus le peuple, ne répond plus à ses attentes et ses besoins. Tous les pays traversent des crises politiques mais leur degré et manifestations ne se ressemblent pas. Pour cause, les dirigeants ne peuvent pas répondre aux besoins de toute la population, raison pour laquelle une bonne partie est toujours déçue. C’est la raison d’être même des élections qui permettent aux citoyens de choisir leurs dirigeants mais parfois, on ne peut pas attendre les élections. Concernant Madagascar, l’élection présidentielle est prévue pour 2018 mais d’ores et déjà, le fondateur du Tim a clairement annoncé et menacé de revenir à la tête du pays avant cette échéance. Aujourd’hui, plus de 90% de la population ne font plus confiance à l’actuel locataire du palais présidentiel, source de déceptions. La population est sérieusement frustrée et risque d’exploser à tout moment parce que pas satisfaite. Depuis plus de quarante ans, le développement économique de la Grande île a été sérieusement ralenti, voire même mis au point mort, à cause de crises cycliques causés par les mauvaises pratiques des dirigeants. Si la menace d’une crise majeure plane sur le monde, certains pays le sont déjà et c’est le cas de Madagascar qui est revenu officiellement dans le chemin de la légalité à travers des élections libres. Pourtant, après deux ans sous le règne du régime bleu martial, la situation ne s’est pas concrètement améliorée et risque même d’empirer. Pour cause, une crise au niveau des pays riches aura un impact considérable sur les aides déjà maigres destinées à Madagascar à cause de la méfiance des investisseurs, des bailleurs de fonds, des partenaires techniques et financiers. A l’échelle internationale, certains économistes avisés estiment qu’une bonne crise est souvent nécessaire pour relancer à fond la croissance économique. Mais ce n’est pas le cas à Madagascar où les crises répétitives ne font qu’enfoncer le pays encore un peu plus.
Laza Marovola