Opération de la police communale – Grogne des transporteurs
Depuis le début de cette année, les dirigeants de la Commune urbaine d’Antananarivo se sont concrètement lancés dans l’assainissement de la Ville des Mille à leur manière en n’apportant aucune solution de rechange. C’est le cas pour des centaines de marchands de rues qui jouent chaque jour au chat et à la souris avec les gros bras envoyés par la commune pour ramasser ou plutôt confisquer les marchandises. Cette opération a été réalisée dans le but d’assurer et de gérer la fluidité de la circulation dans le centre ville qui est, depuis plusieurs semaines, contrôler par toute une brigade de la police de circulation. Afin de renforcer ce dispositif, la police communale quadrille certains axes à la recherche de véhicules roulant sans papiers, et notamment des bus. Ce fut le cas hier au niveau de l’arrêt d’Andohan’Analakely, passage obligé de plusieurs lignes de transport, où près de dix policiers étaient postés ou taillaient plutôt la discussion tout en choisissant leur cible. Certains ont écopé d’une contravention, d’autres ont pu s’en tirer grâce à quelques billets sous la manche et beaucoup se sont plaints d’avoir été contrôlé au moins 3 fois dans la journée. Pour répondre aux chauffeurs mécontents, un policier a juste rétorqué ne pas encore avoir effectué son tour de contrôle. Pour la majorité des chauffeurs de bus, un seul contrôle doit suffire pour une journée, d’autant plus que cela se passe au même arrêt de bus.
Méthodes pas sérieuses
Hier, une dizaine d’éléments de la police municipale s’était établie en face de l’arrêt bus d’Andohan’Analakely pour contrôler la majorité des bus obligés d’emprunter ce point de passage pour se rendre à Behoririka. Leur mission était de contrôler les papiers de tous les véhicules sans exception afin de trouver ceux roulant sans autorisation afin d’alléger encore plus la circulation. Cette initiative de la commune est louable, toutefois il faudrait à l’avenir appliquer des méthodes carrées afin de ne pas provoquer le mécontentement, voire la colère de certains. Ainsi, si les dirigeants de la Cua décident d’intensifier les contrôles routiers, il faudrait que les agents assignés à cette tâche soient plus méthodiques pour qu’un bus ne soit pas contrôlé plus d’une fois dans la même journée, au même arrêt. Il aurait par exemple suffit de prendre note des plaques d’immatriculation des bus déjà contrôlés pour éviter le mécontentement de nombreux transporteurs. Mais il semble que ni les dirigeants ni les employés de la Commune urbaine d’Antananarivo ne sachent définir et appliquer les méthodes les plus adéquates pour résoudre un problème.
Laza Marovola