L’installation d’une cinquantaine de groupes électrogènes à Antanandrano a provoqué la colère des riverains à cause des gênes sonores, olfactifs et sanitaires. Sommé par le président de la République, les responsables de la Jirama ont fini par céder pour déplacer ces engins, certes utiles, mais causant beaucoup de mal que de bien. Et le ministre de l’Energie Horace Gatien n’a pas cherché loin pour ce faire et semblait fier et satisfait des mauvaises décisions de transférer les machines à Behenjy, la capitale mondiale du foie gras. C’est bien le cas de le dire puisque les éleveurs de cette commune située à 30 km de la Capitale ont toujours produit cette spécialité culinaire appréciée même jusqu’en Europe et aux Etats-Unis. D’ailleurs, les connaisseurs estiment que le foie gras de Behenjy est le meilleur du monde pour la simple raison qu’il est … bio, c’est-à-dire que les oies et canards sont élevés en plein air, loin du bruit et du stress !

Et voilà que débarquent les engins du ministre Horace Gatien avec leur vrombissement à secouer toute une région entière.

Conséquence considérable
Ce ministre a complètement oublié que le foie gras fait vivre des milliers de paysans, d’où l’installation des machines à moins d’un kilomètre du centre de la commune de Behenjy sur la RN7. Dans peu de temps, le pays tout entier assistera à une hécatombe de canetons et de poussins qui ne pourront pas survivre avec des bruits permanents. La conséquence va être considérable pour le secteur primaire de Madagascar d’autant que l’élevage de zébus n’existe presque plus à cause du phénomène « dahalo ». En plus, les autres secteurs d’activité, dont l’hôtellerie et le tourisme, vont subir un impact non négligeable. Et sur cette route nationale, le « vazaha » doit faire au moins 400 km pour trouver de quoi voir ! Des dizaines de milliers de gens seront donc obligés d’abandonner leur gagne-pain pour aller grossir le rang des 4’mis de la Capitale.
Le pire c’est que les autorités locales n’ont pas été consultées et Monsieur le Ministre ainsi que les responsables de la Jirama, mais aussi un président d’une institution qui a loué ses terres pour poser les groupes électrogènes n’ont usé que de leurs grosses bottes pour imposer leur projet … funeste ! D’où la réclamation de la tête de Gatien Horace, de la part de la population de Behenjy et des professionnels des secteurs élevage, tourisme et hôtellerie.

J.L.R