Les employés de la Cua durcissent davantage le ton et ne réclament plus uniquement un contrat selon la loi en vigueur pour les Ecd récemment révoqués. Ils exigent aussi l’arrêt immédiat de la gestion des parkings par la société privée « Easy Park ». Et apparemment, les revendications ne vont pas s’arrêter sur ces points. Le tout est à régler en l’espace de deux jours !  

Le syndicat des employés de la Commune urbaine d’Antananarivo (Cua) donne une durée de 48h aux responsables de la municipalité pour résoudre trois problèmes dont la mise en place de la convention pour assurer l’avenir des 212 employés à courte durée (Ecd),  la demande de réunion, à propos du partenariat Easy Park avec l’équipe du maire et enfin l’arrêt de l’abus de pouvoir à l’endroit des agents. Lors d’une conférence de presse, hier à Analakely, le syndicat a précisé qu’il va passer à la vitesse supérieure pour rétablir le droit des employés et assurer leur stabilité. Pour ce faire, les employés municipaux demandent l’élaboration d’une convention claire pour assurer leur carrière. En cas de refus d’obtempérer de la part de l’équipe de Lalao Ravalomanana, la possibilité d’une grève générale n’est pas à écarter.

Demande de rencontre avec le maire
A part cet ultimatum, les employés qui seront suspendus définitivement d’ici le mois de mars ont également demandé une rencontre avec les conseillers municipaux afin de leur exposer la situation. Souvent victimes de favoritisme, de copinage mais également de corruption, ces employés ne font plus confiance à certains responsables auprès de la Cua. Ainsi ils préfèrent parler et négocier directement avec les décideurs selon eux. « Certains d’entre nous sont à leur sixième année de travail mais vont devoir tout suspendre le mois prochain. Certains employés n’ont été recrutés qu’il y a quelques mois mais ils ont été repêchés. Nous dénonçons cette politique visant à écarter ceux ne pouvant pas satisfaire les intérêts des responsables » , martèle le représentant des Ecd.

Ralambomamy – St Jacques Marino