« Andrianiko ny teniko » – Un concours de littérature pour les lycéens
Après une trentaine d’années après le lancement de la politique de malgachisation pour la transmission du savoir à l’école, le sujet demeure toujours d’actualité, même si les résultats laissent à désirer. Dans l’Ile, l’emploi de la langue maternelle, à savoir le malgache, est scientifiquement et pédagogiquement nécessaire. Elle s’avère même incontournable puisque la langue d’un pays constitue une arme bien que cela ne soit pas si évident pour tous. A Madagascar, des efforts ont été entrepris pour l’épanouissement et l’utilisation plus intensive de la langue malgache mais les documents restent souvent enfermés dans des tiroirs oubliés par les responsables censés les appliquer.
Malgré cela, l’association Malagasy Mandela Washington Fellows ne reste pas les bras croisés face à cette situation. Il a décidé de prendre sa part de responsabilité en organisant différents évènements pouvant faire avancer cette politique. Entrant dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la langue maternelle, un concours de grammaire et de littérature malgache sera organisé ce dimanche 21 février à l’Ivotoeran’ny Kolotsaina Malagasy (Ikm).
Disparition de langue
Le challenge est ouvert à tous les lycéens adroits à l’écriture en langue malgache mais le nombre de participants est fixé à 30 élèves, toute catégorie confondue. Ainsi, l’inscription se fera sur réseau social, plus précisément sur la page officielle du Yali Madagascar.
Est-il nécessaire de rappeler que des académiciens ont depuis longtemps craint l’avenir de notre langue. Selon eux, la langue malgache risque d’être hypothéquée et de finir comme une langue en voie de disparition. D’après les recherches, on risque de perdre la langue malgache d’ici l’an 2050, tout comme les Ivoiriens qui vont perdre la leur en 2030 et ceci, à cause de l’inconscience de la population. « Les Malgaches n’ont pas la maîtrise parfaite de leur langue et donc ne prennent pas la peine de se corriger », ajoute un académicien. Ainsi, le soin de protéger et de défendre la langue malgache relève de la responsabilité des dirigeants, qui, à présent, semble se moquer totalement de cet important devoir.
T.A.