« Asphyxiée, la compagnie minière Ambatovy sera contrainte de prendre des mesures graves d’ici une semaine si aucune solution n’est trouvée dans le plus bref délai. En effet, la compagnie ne peut plus exporter ses produits et ne reçoivent plus les cargaisons de leurs matières premières depuis quelques jours suite à la mise en place de l’Acd ou Advance Cargo Declaration. Une redevance qui ne doit pas concernée cette compagnie minière », d’après Louis Roland-Gosselin, Vice-président en charge du développement durable d’Ambatovy.

« Pour les sociétés minières, le montant des redevances à payer pour l’Acd s’élève à des dizaines de millions de dollars », rajoute-t-il. « Mais pour nous, la question ne se pose pas. Ambatovy est régi par la Lgim ou loi sur les grands investissements miniers, qui garantit une stabilité fiscale et juridique pour la compagnie. Ainsi, nous ne devrons pas faire l’objet de dispositions légales ou réglementaires postérieures au décret d’éligibilité de 2007 qui auraient pour effet d’augmenter les charges fiscales et douanières. Par ailleurs, le Ministre des mines et du pétrole a confirmé par écrits aux compagnies maritimes qu’elles ne devraient pas appliquer les dispositions de l’Acd à Ambatovy selon la Lgim. Il est à noter que la stabilité fiscale et juridique inscrite dans la Lgim a été un facteur décisif quand les actionnaires d’Ambatovy ont décidé d’investir à Madagascar, un investissement totalisant plus de 8 milliards de dollars », poursuit-il. « Il est cependant étonnant de voir que les compagnies maritimes n’acceptent plus les cargaisons d’Ambatovy à moins que la compagnie ne se conforme aux exigences de l’Acd, en affirmant recevoir des ordres contradictoires de l’Apmf et des autorités supérieures », déplore le Vice-président de cette compagnie. Sans solution rapide, la compagnie craigne que ses clients aillent ailleurs.

« Nos clients sont très préoccupés par notre capacité d’honorer leurs commandes », dixit Louis Roland-Gosselin.