Le 2000ème de MADAGASCAR MATIN
Partie de bric et de broc, ou plutôt de l’amalgame de plusieurs générations de journalistes, la reprise du quotidien Madagascar Matin est partie d’un pari d’en faire un journal de référence dans le paysage médiatique de l’époque.
Souvenons-nous que le pays vient de sortir de l’épreuve plus que douloureuse de la déchéance manu militari du régime Marc Ravalomanana. Rappelons-nous que même dans le microcosme de la presse, sensé solidaire autour d’une éthique et d’une déontologie identitaire, à l’époque est sous la menace d’un dérive idéologique, etc.
C’est dans ce contexte qu’une équipe, volontairement à majorité jeune est parti à la conquête du Graal médiatique. Autrement dit traiter autrement une information parfois délibérément biaisée à l’époque. C’était le 25 juin 2009 quand est sorti l’exemplaire mythique de tout organe de presse celui portant le dossard n°0000.
Depuis beaucoup d’eau a coulé sous le fleuve de l’Ikopa, ou plutôt d’Ankorondrano, quartier ou le groupe de presse éditeur a élu domicile avant de migrer à Antanimena où Madagascar Matin côtoie les autres titres du groupe.
Mais ce qui revivifiait dans toute cette aventure est de constater que l’amalgame a tout de suite pris entre des vieux de la veille tels que les Léon Razafitrimo (DirPub du départ jusqu’en 2014), Francis Rasoamaharo (dont le passage en tant que SecRed a été trop éphèmère), Alexandre Lahiniriko (RedChef de départ), Alain Rakotomavo alias Ralay (autre éphémère chroniqueur sportif) ou encore votre humble serviteur (Solo Rabefiringa) et les jeunes loups de l’écriture journaliste comme Boaza (parti sous d’autres cieux plus cléments !), Dominique Val (actuel RedChef), Felana, (fidèle préposée de la rubrique Économie). Il ne faudrait surtout pas passer sous silence la très jeune génération emmenée par Mirana, Nirina, Haridina, Tanjona, Joachim dit Jay, Tody Lalaina, Elias, Vola, Ralph, Mbola, Rohama, Zo Fen’s, Santatra, Lalaina (actuel RPP de Telma), Riana et tous les autres qui ont trempé leurs plumes un jour ou l’autre au sein de la rédaction de Matin. Et ayons une pensée émue pour le regretté Stéphane parti trop tôt de cette vallée des malheurs sans avoir pu donner tout son potentiel…
Ils se sont, pour la première fois, frottés à l’écriture journalistique et ont obtenu la mention BIEN ! La rédaction ne peut que leur rendre au centuple la contribution qu’ils ont apporté au journal malgré leur départ vers d’autres horizons (restant toujours fort heureusement dans le domaine des médias !)
Et voici qu’après six longues années de travail de tous les instants, faut-il évoquer ici les rentrées au petit matin lorsque l’imprimerie tombe en panne et qu’il faut changer de format le journal, notre journal a gagné sa place parmi le gotha de la presse locale. La reprise, avons-nous dit tout au début, a réussi car ledit titre n’est que la continuation de l’œuvre d’une autre équipe plus épique d’une époque encore plus antérieure. Le titre, après un autre tournant historique du pays (la Révolution estudiantine de 1972 !), succède au mythique « Courrier de Madagascar ». Chahuté par des problèmes internes, inséparables de chaque rédaction présumons-nous, « Madagascar Matin » première mouture a cessé d’exister vers la fin des années 1980. Pour renaître de ses cendres comme nous devons le constater au jour d’aujourd’hui avec la parution de son 2 000ème numéro ce vendredi 19 février 2016 !
Solo R.