Dans le district de Midongy-Sud, l’insécurité a connu une hausse. Cette situation n’étonne plus personne après l’arrestation d’un gendarme. Le mobile de cette interpellation aurait un rapport avec un trafic, en recrudescence dans les communes rurales dudit district, de munitions. Celles de type chevrotine calibre 12 auraient été saisies sur le mis en cause. Il roulait à bord d’une moto depuis Vangaindrano pour Befotaka. L’arrestation a été effectuée par les membres du  « kalôny », un groupe d’autodéfense villageoise instauré par le fokonolona et qui assure entre autres la sécurité d’un fokontany ou d’une commune et surtout contre l’invasion des dahalo. Cela étant, les membres ont le droit de fouiller chaque individu circulant dans leur zone d’intervention. C’est lors de cette fouille que l’on découvert lesdites munitions et aussitôt après, les responsables étatiques locaux dont la gendarmerie ont été avisés. Pour cette dernière, la descente a été immédiate et selon une source locale, un général, représentant du secrétaire d’Etat à la gendarmerie, était même venu à bord d’un hélicoptère sur les lieux. Il aurait saisi les munitions et les ont scellées dans des cartons.

Les dahalo comme clients potentiels

Toujours selon une information reçue d’une source locale, le gendarme interpellé fera l’objet d’une enquête qui serait effectuée dans la Capitale. Il a également été connu que les membres du « kalôny » ont déposé une demande à ce qu’ils utilisent les munitions dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, mais cela a été rejeté. Pour  revenir au fait, les centaines de projectiles auraient été destinés au commerce et les preneurs ne sont autres que des dahalo. C’est d’ailleurs une des raisons de la montée de l’insécurité dans ce district, un constat fait par les résidants eux-mêmes. Et pas seulement à Midongy-Sud puisque cela s’étend à Befotaka et Vondrozo. L’on attend avec intérêt la suite de l’enquête notamment sur la provenance de ces munitions.

Njara Fih