Période de reboisement – Une simple habitude annuelle !
Les ministères ainsi que des organismes rattachés et certaines sociétés privées font la course au reboisement. Evidemment, ces institutions font appel aux différents organes de presse pour couvrir … l’évènement si d’autres réservent même une page entière de publi-reportage sur les supports écrits. Soutenus financièrement par les partenaires techniques, aucun suivi ne figure pourtant dans le programme de ces entités !
Les excursions couplées de reboisement battent le plein actuellement puisque les ministères et organismes font la compétition pour montrer à tout le monde qu’ils œuvrent pour l’environnement. Dans la réalité, cette pratique n‘a jamais apporté de changement contre la diminution des surfaces boisées à Madagascar. Au contraire, le reboisement devient un programme vide pour appâter les bailleurs de fonds. L’actuel gouvernement a même eu le culot d’annoncer que l’Etat va mener une campagne de reboisement de plants de bois de roses afin de remplacer les millions de rondins qu’il n’a pas pu protéger contre les coupes illicites. Cela veut dire, selon les écologistes, que les dirigeants projettent la possibilité d’une coupe massive de bois précieux si la replantation semble possible. Une hypothèse biaisée d’avance puisqu’aucun technicien, même s’il est issu du parti politique Hvm n’est en mesure d’assurer que l’ensemble de ces nouveaux plants vont réussir à remplacer les forêts primaires détruites.
Aucune forêt en 2050
En tout cas, la médiatisation exagérée de ces évènements relatifs au reboisement aux alentours de la capitale ressemble fortement à une insulte à l’intelligence de la population si on jette seulement un coup d’œil sur le très mauvais état de l’environnement. D’abord, plus de 99% de jeunes plants ne deviendront jamais des grands arbres et, ensuite, la pollution sonores et les déchets laissés par les organismes qui se veulent être écologiques, font empirer la situation déjà catastrophique dans laquelle se trouve l’écosystème.
Le dernier rapport fiable sur la situation forestière dans le monde avance que, d’après les estimations, il ne reste que près de 10 millions d’hectares de forêts primaires dans le pays. En termes de pourcentage, il n’y a plus actuellement que moins de 10% des forets naturels existant avant l’arrivée de l’homme dans la Grande île. Les principales causes de cette disparition flagrante auraient des liaisons étroites avec l’activité humaine notamment les feux de brousse, l’extension des activités agricoles, l’exploitation minières et forestières, ainsi que le changement climatique. Une autre étude rapporte, que si la déforestation actuelle continue, Madagascar n’aura plus de forêts d’ici 2050.
J.L.R – Dom