Offre de consultance – Suspicion de corruption au sein du ministère de l’Education
La corruption au sein des institutions gouvernementales malgaches est déjà reconnue mondialement, notamment pour les appels d’offres, les recrutements de fonctionnaires et les partenariats à gros budget. Ces deux dernières années, elle s’étend également aux petites offres de consultance, et apparemment, il n’y a pas de petite économie !
L’exemple le plus proche est l’offre de consultance du ministère de l’Education nationale pour la mise à jour du document de stratégie de développement intégral du jeune enfant (Djie) et de la finalisation du label des centres d’éducation de la petite enfance à Madagascar. L’annonce relative à l’offre en collaboration avec l’Unicef avait été diffusée dans quelques quotidiens nationaux vers le début de ce mois de février de cette année et la date limite du dépôt des dossiers est fixée hier à 17 heures.
Relations d’affinité
Plusieurs personnes qui avaient souhaité soumettre un dossier de candidature n’avaient pas pu le faire dans les conditions normales du fait que les agents au sein du bureau du ministère chargé de fournir aux intéressés les termes de référence et la liste des dossiers à fournir déclarent ne connaitre aucune information sur l’offre de consultance en question. Ces derniers suggèrent ainsi de revenir pour la semaine prochaine, plus exactement à partir du lundi 29 février prochain en avançant que leur collègue chargé de la question, et qui gère par conséquent l’appel d’offres, serait en effet en mission jusqu’à cette date. L’un de ses agents a même déclaré à une personne intéressée par l’offre que c’est mieux ainsi puisque pour ce dernier, le prestataire à qui on va octroyer l’offre de consultance, est sûrement déjà identifié parmi les relations d’affinité des hautes personnalités du ministère et/ou de l’Unicef même.
C’est bien sûr un cas parmi des milliers, voire des millions, de cas de corruption plus graves qui ne verront aucune réaction de la part des institutions nationales et internationales. En fait, leurs employés sur place sont déjà dans le … système !
Dom