Kidnapping d’Arnaud et d’Annie – LP pour les journalistes !
Après avoir passé devant le Parquet d’Antananarivo, les 3 journalistes du groupe Matv ont obtenu la libération provisoire. Le procès se tiendra le 18 mars prochain et ils sont accusés par le père d’Arnaud de diffamation, de diffusion de fausses nouvelles et d’incitation au crime.
Arland Ramialison est surtout connu dans la filière des bois précieux à Madagascar et un quotidien de la place a sorti en début de semaine une très longue liste d’opérateurs concernés par le trafic du bois de rose. Et l’article source de la plainte concerne justement un chargement de 30 000 rondins de bois de rose qui est arrivé à Singapour qui, par la suite, a fait l’objet d’une action judiciaire de la part des autorités de ce pays. Le nom du père d’Arnaud serait cité dans cette affaire et du coup, beaucoup estiment que ce dernier est en possession de la rançon réclamée par les ravisseurs : 4 millions d’euros ! Ce qui a fait tiquer plus d’un et si le paiement a été effectué, on ne pourra jamais le faire dans notre pays pour la simple raison que les banques primaires de Madagascar ne feront jamais sortir de leurs caisses une somme pareille.
Manque de discernement
Evidemment, Arland Ramialison n’a pas apprécié l’article en question d’autant que ce dernier ainsi que sa famille se trouvaient encore complètement dans le marasme dû à l’enlèvement de leur progéniture, au moment de la parution de l’article. Effectivement, cette affaire de kidnapping qui s’est déroulée à Toamasina, entre le 23 novembre 2015 et le 11 janvier 2016, si la plainte a été déposée le 08 janvier dernier. Du coup, les observateurs pensent que le père d’Arnaud manquait de discernement à ce moment-là mais n’ontt pas compris son insistance actuellement. Pour avant-hier, des rumeurs font même état d’une « pression » de la part de l’opérateur afin d’envoyer en prison l’auteur de l’article ainsi que les premiers responsables du quotidien en question. Il est clair que les journalistes ont leur source d’information qu’ils ne sont pas tenus – selon la loi – de divulguer.
En tout cas, ils sont sortis libres de leur passage devant le Parquet du Tribunal de première instance d’Antananarivo et n’ont pas suivi le même chemin emprunté par deux journalistes de Madagascar Matin en juillet 2014. Le jugement de l’affaire en question aura lieu le 18 mars 2016.
J.L.R