Comité de suivi et de contrôle Consultation des chefs d’institutions cette semaine
Annoncée pour jeudi dernier, la rencontre entre les membres du Comité de suivi et de contrôle de la Feuille de route et les chefs d’institution, en l’occurrence ceux des deux Chambres du Parlement transitoire, n’a pas pu se tenir. Ils vont s’y atteler cette semaine.
Après les entretiens avec les entités signataires de la Feuille de route, devaient suivre les rencontres avec les chefs des différentes institutions transitoires. Ce sera cette semaine que le docteur Péri Rasolondraibe et ses collaborateurs vont passer à ces entrevues pour s’enquérir de l’avancement de la Feuille de route dans son application. En effet, cette prochaine étape va permettre de constater les faiblesses et les forces de la Feuille de route alors qu’elle constitue une loi qui régit le pays aujourd’hui et permet aussi la sortie de crise. « Les signataires de la Feuille de route ont exprimé dernièrement leurs points de vue en tant que parties prenantes à ce document de sortie de crise, ses lacunes comme ses avantages. Cette fois, dans le cadre du suivi et du contrôle, le comité va se concentrer sur les chefs d’institutions concernant le fonctionnement et l’application des termes du document par rapport à la gestion des affaires nationales », explique alors le docteur Péri Rasolondraibe, président du comité. D’ici mercredi, les parlementaires des deux Chambres tiendront une rencontre avec les membres du comité. S’ensuivra une entrevue avec les membres du gouvernement et enfin la présidence. A rappeler que les parties prenantes qui ont adhéré à la Feuille de route par une signature de soutien seront également approchées, de même que les organisations de la société civile.
Mais jusqu’à ce que le comité de suivi et de contrôle statue sur un bilan général de l’application du document, les critiques à leur encontre vont se poursuivre. En effet, la mission a du mal à présenter des signes d’avancements positifs pendant que certains parlementaires tirent à boulets rouges sur le comité. « Pourquoi avoir attendu presqu’une année après l’application de la Feuille de route pour mettre sur pied le comité de suivi et de contrôle », s’insurge un politicien, allant jusqu’à questionner sur l’efficacité de celui-ci. « Il semble évident que plusieurs clauses du document ont été violées par les entités signataires, quelque mois à peine après sa signature, mais personne n’a décidé d’intervenir », déplore-t-il. En tout cas, à l’issue des consultations de ces chefs d’institutions, une concertation nationale est normalement prévue afin de se pencher ensemble sur les réels blocages.
Lalaina Arisoa