CUA – Vers l’affrontement entre taximen
Une fois de plus, la réforme au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) sème la pagaille. En effet, une guerre ouverte entre chauffeurs de taxi est à craindre.
Des groupes de chauffeurs de taxis risquent de s’affronter dans la capitale. Comme cause, la décision de la Cua de renouveler les lanternes a soulevé la polémique, vu l’irrégularité de la plupart des taxis-ville qui circulent à Antananarivo. En effet, il n’y avait pas de maire élu pendant presque 6 ans, ce qui a favorisé la délivrance de licence pour taxi illicite au sein de la Cua. Actuellement, la minorité légale demande aux dirigeants de la municipalité de faire un tri, très strict, dans l’objectif de ne pas octroyer de nouvelles lanternes aux taxis qui utilisent des licences illicites. Pourtant, cette tentative de monopoliser ce genre de transport se heurte à un refus catégorique des autres taxis puisque la plupart des propriétaires ont investi dans ce secteur en achetant des taxis avec papier complet, licence y compris. Ces derniers réclament donc la régularisation de leur situation.
Nécessité d’un recensement sérieux
Les deux tendances se cherchent et des menaces de sabotage se feraient en pleine circulation entre elles, selon certains chauffeurs de taxis. Ces derniers proposent la tenue d’un recensent sérieux au sein de la Cua afin de statuer, une bonne fois pour toutes, sur le nombre exact de taxis légaux. Certes, des véhicules de couleur beige crème travaillent comme taxi dans le centre ville, avec des licences douteuses, mais ces voitures contribuent à la concurrence de tarifs. La monopolisation du secteur par des anciens détenteurs de licence, avec des vieux véhicules ne fait que détruire ce genre de transport puisque la plupart d’eux ne respectent plus la qualité de service requise et se contentent d’attendre la clientèle auprès des intersections.
Dominique Val