Syndicalisme – Droits toujours bafoués après 80 ans d’existence
Tout le monde se souvient encore des mouvements syndicaux qui n’ont jamais pu aboutir pour cause d’intervention musclée des forces de l’ordre, les intimidations tandis que les meneurs ont été jetés en prison si les autres membres ont subi menaces et autres vexations. Pour ceux qui persistent à mener le combat jusqu’à son terme finissent toujours par payer le prix fort. C’est le cas de l’emprisonnement du leader du syndicat des employés de la Jirama, Oliva Andriamanalina, au mois de septembre dernier, et ce, pour avoir contesté la privatisation de la société Jirama. On se rappelle aussi de la mise à la porte de 4 délégués du syndicat des employés de l’Air Madagascar dont le commandant Rado Rabarilala, parce que ces derniers ont mené la lutte contre la mise à mort programmée de la compagnie nationale et ont exigé la démission des membres du conseil d’administration et du Directeur général même de la société d’Air Mad.
9 mois plus tard après la manifestation syndicale, et surtout après une décision de la justice annulant leur renvoi, ces 4 délégués n’ont toujours pas réintégrer leur poste. Il y a également la grève des agents du service domaniaux qui ont résisté afin de lever la suspension de l’attribution des domaines privées de l’Etat à la population malgache.
Protégé par la Constitution
Mais ce ne sont que des faits récents, plus exactement qui se sont déroulés sous la IVème république et de tout temps, ces employés n’ont fait que dénoncer les abus et les irrégularités constatés dans leur lieu de travail, et ce, dans l’objectif d’apporter une amélioration et d’épargner le monde du travail de toute conséquence néfaste qui affectera, assurément, toute la société. Il est vrai que les mouvements syndicaux remettent en cause les intérêts des dirigeants et de certains individus.
Actuellement, la lutte syndicale fête ses 80 années d’existence à Madagascar mais la réalité en est loin. Pour commémorer l’évènement, l’association des syndicats de Madagascar s’est réunie au Gymnase de Mahamasina, samedi dernier. A l’occasion, il a été souligné que l’association ne sera pas uniquement une force d’interpellation et de pression mais aussi un tremplin pour l’éducation : « La liberté d’expression et les doits syndicaux sont protégés par la Constitution, il est plus que temps de les faire valoir », selon les leaders des syndicaux.
Ralambomamy