Pas question d’abandonner ! Par tous les moyens, les marchands illicites qui squattent les rues et trottoirs du centre-ville recommencent, petit à petit, à regagner les rues d’Analakely et de ses environs. Hier, il a été fortement remarqué que ces marchands envahissent « en douceur » le cœur de la capitale. Selon leurs explications, la pratique d’une mesure sélective donnant l’autorisation officieuse à certaines catégories de marchands, comme ceux qui se spécialisent dans la vente de bracelet montre et Dvd pirates est à l’origine de ce retour à Analakely. Et ils ont raison puisqu’une dizaine de marchands de bracelets montres n’ont jamais quitté l’endroit, même au moment fort de l’assainissement. Même cas pour les vendeurs de Dvd pirates, et certains marchands d’habits fabriqués par les entreprises franches qui travaillent en collaboration avec des agents d’Easypark dans la gestion des parkings. Ces marchands ambulants font semblant d’aider les automobilistes à se garer tout en proposant leurs marchandises.

Au rythme actuel de la situation, la municipalité risque de faire face à une riposte agressive des milliers de marchands illicites qui veulent, une fois de plus, réinvestir les rues de la capitale en cette période de préparation de l’évènement pascal. Une enquête effectuée auprès des grossistes chinois à Behoririka, spécialistes dans la vente d’habillement importé, a permis de savoir que des centaines de marchands ambulants y sont déjà venus pour commander des marchandises à écouler pour Pâques. Si la Commune urbaine d’Antananarivo  cède, les marchands à la sauvette ne quitteront plus le centre-ville quelles que soient les mesures à prendre pour les chasser.

Dominique Val