La grogne monte de nouveau au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo puisque la plupart des employés n’ont pas toujours reçu leur paie du mois de février dernier. Auparavant, ou plus précisément du temps du Président de la délégation spéciale Edgard Razafindravahy ou encore celui du Colonel Ramiaramanana Joseph, les bons de caisse ainsi que les virements sont prêts dès le 20 du mois en cours sinon au plus tard le 22. Les agents de la Cua ont été traités comme tous les fonctionnaires de l’Etat et les dirigeants de l’époque n’auront jamais osé faire endurer ce calvaire à de pauvres employés qui ont plus que du mal à joindre les deux bouts. Pour cette fois-ci, ce sont ceux qui attendent leur salaire via leur compte bancaire qui sont concernés par l’énorme retard. De plus, ces derniers ont contracté des prêts auprès des banques pour la dernière rentrée scolaire et évidemment, tout retard est lourdement sanctionné.

Manque de crédibilité
Ainsi, lorsqu’ils toucheront leur paie du mois dernier, ces agents verront encore leur maigre salaire amputé d’une partie non-négligeable, ce qui va les appauvrir davantage. Seulement, les dirigeants actuels de la Cua ne sont pas conscients des impacts de leur désinvolture et « petitesse d’esprit » puisque tous savent que durant les premiers mois d’une année, les recettes peinent encore  à rentrer dans les caisses et que la solution est tout simplement ailleurs.
Mais les plus mal lotis restent les employés à courte durée parce que ces derniers n’ont pas touché leur salaire depuis le mois de janvier dernier. On sait aussi que ces derniers verront leur contrat se terminer ce mois-ci et il est impossible pour la Cua d’honorer trois factures de suite alors qu’avec une seule, Lalao Ravalomanana et son équipe n’a aucune de solution. Selon les observateurs, c’est le résultat de leur manque de crédibilité auprès des institutions financières ou étatiques. A cette allure, les agents de la Cua vont passer Pâques dans le dénuement total !

Ariane Valéry